London Fashion Week revisits past codes: granny knits, rebellious teens, modern witches. Celebrating 40 years, London aims to uplift young designers amid economic challenges.

La London Fashion Week a joué les codes du passé : mailles de grand-mère, adolescence rebelle, sorcières modernes
          Pour les 40 ans de la semaine britannique de la mode, Londres tente, jusqu'au 20 février, de faire oublier sur les podiums un contexte économique morose pour les jeunes designers.

La semaine britannique de la mode fête son 40e anniversaire à Londres, avec pour objectif de mettre en avant les jeunes designers malgré un contexte économique difficile. Les créateurs ont jusqu’au 20 février pour présenter leurs collections sur les podiums et tenter de raviver l’intérêt du public pour la mode britannique. Cette édition spéciale est l’occasion de célébrer le talent et la créativité des nouveaux talents de la mode, en dépit des obstacles économiques auxquels ils sont confrontés. London Fashion Week est un événement incontournable pour l’industrie de la mode, offrant une plateforme unique aux designers émergents pour se faire connaître et se faire un nom dans le secteur.

Le troisième jour de la Fashion Week de Londres a été marqué par des contrastes de styles, allant de la douceur nostalgique des minijupes d’écolière aux créatures corsetées de latex. Les collections automne-hiver 2024-25 ont été présentées avec originalité et audace.

### Tendres mailles

Le label JW Anderson a été l’une des vedettes de la semaine de la mode londonienne. Les tenues présentées semblaient tout droit sorties d’une chambre de grand-mère, avec des mailles douces et fluides, accompagnées de perruques grises bouclées. Les mannequins ont défilé dans un immense gymnase, arborant des pulls en crochet surdimensionnés et des robes en étoffes transparentes. Les couleurs crèmes et anthracites ont laissé place à des tons anis, vieux rose, blanc cassé et cobalt.

Le protégé du groupe LVMH, Jonathan Anderson, a su insuffler une touche de modernité à des créations inspirées de l’ancien, avec des dos nus, des épaules asymétriques et des jupes transparentes ornées d’argent. Les créations d’Eudon Choi, inspirées de Pompéi, ont également été mises en avant, avec des robes de maille fluide, de soie et de velours dans des tons rappelant l’antiquité.

### Modernes reliques

Conner Ives, diplômé de Central Saint Martins, a voulu dénoncer le gaspillage de notre société moderne à travers des créations aux imprimés florales et aux motifs sixties. La collection a été présentée dans un club mythique de Londres, avec une mariée brandissant des écouteurs filaires pour interroger la surconsommation de notre société capitaliste.

Sinead Gorey a quant à elle proposé une collection inspirée de l’expérience adolescente britannique des années 2000, avec des motifs tartan et des références à la culture pop de l’époque. Le défilé s’est terminé en apothéose avec la présence de la drag-queen Bimini Bon Boulash.

### Envoûtantes créatures

La designer Dilara Findikoglu a clôturé le week-end avec une procession célébrant les corps féminins dans une ambiance gothique. Ses créations en latex rouge et noir, corsets lacés et cuir armaturé ont donné vie à des créatures intimidantes sur une musique techno hypnotisante. La créatrice a évoqué un « ordre nouveau » où les frontières, les genres et le temps n’existent plus.

Malgré son succès auprès de célébrités telles que Lady Gaga et Madonna, Dilara Findikoglu n’avait pas défilé à la Fashion Week londonienne de septembre 2023 par manque de fonds. Sa dernière collection a marqué les esprits et a confirmé son statut d’icône de la mode.

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