Livreurs plateformes numériques élisent leurs représentants syndicaux

"C'est de l'esclavage maquillé" : les livreurs de plateformes numériques doivent élire leurs représentants
          Alors qu'ils dénoncent régulièrement des conditions de travail pénibles, les livreurs qui opèrent pour les plateformes numériques peuvent voter en ce moment pour choisir leurs représentants syndicaux. Une élection que peu d'entre eux connaissent.

Actuellement, les livreurs travaillant pour les plateformes numériques ont la possibilité de voter pour élire leurs représentants syndicaux, malgré les conditions de travail difficiles qu’ils dénoncent régulièrement. Cependant, la plupart d’entre eux semblent peu informés de cette élection en cours.

Élections pour les représentants des VTC et livreurs

Les élections pour les représentants des VTC et des livreurs débutent le mercredi 22 mai. Malheureusement, ces élections sont peu connues par les travailleurs, seulement 5 % d’entre eux ayant voté en 2020. Afin d’informer les livreurs sur ce scrutin, plusieurs syndicats, notamment Union-indépendants, distribuent des tracts.

« Aujourd’hui un livreur, quand il se casse la figure à vélo ou en scooter et qu’il se blesse, il n’a rien. Quand il est malade il n’a rien. Notre objectif est donc de permettre à ces livreurs de pouvoir bénéficier une compensation de chiffre d’affaires quand il se blesse ou qu’il est malade, pour pouvoir continuer de vivre dignement », explique Fabian Tosolini, délégué national d’Union indépendants.

« Esclavage maquillé »

Les syndicats réclament également une meilleure rémunération de la part des plateformes. Ryan, livreur Uber Eats, reçoit une course « à 84 centimes pour 1,7 km ». Il doit payer l’Ursaf, l’essence, l’entretien et l’assurance de son scooter pour effectuer ses livraisons.

« Est-ce que vraiment 1,7 km ça coûte 84 centimes ? Jamais de la vie. Je perds des sous »

Ryan, livreur Uber Eats

à franceinfo

Ryan n’était pas au courant de ces élections et reste sceptique quant à leur impact. « Est-ce que ça va vraiment changer quelque chose ? Si on ne tire pas un bénéfice de ça, franchement ça ne sert à rien », prévient-il.

Pour Elyas, un autre livreur, ce vote est malgré tout important. « Le problème avec Uber, c’est que leur objectif est de prendre le plus de livreurs possibles et que la course sonne à 6 euros, 4 euros ou 3 euros, il y aura toujours quelqu’un pour la faire. C’est de l’esclavage maquillé », dénonce-t-il.

Le syndicat Union indépendants prévoit une participation de 10 % pour ces élections, soit le double par rapport à 2020. Les livreurs et les VTC ont jusqu’au jeudi 23 mai pour élire leurs représentants.

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