Limites de la semaine de travail en 4 jours : étude révèle risques et problèmes

Une nouvelle étude pointe les limites de la semaine "en" quatre jours
          Journées de travail bien plus fatigantes, problèmes de garde d’enfants, risque de contreparties…. la semaine de travail en quatre jours n’est pas, selon une étude, la panacée pour tous les salariés.

Selon une étude, la semaine de travail en quatre jours ne semble pas être la solution miracle pour tous les salariés. En effet, elle peut entraîner des journées de travail plus longues et fatigantes, des problèmes de garde d’enfants à organiser, ainsi qu’un risque de contreparties négatives. Il semblerait que cette nouvelle organisation du temps de travail ne convienne pas à tout le monde, et que certains travailleurs puissent rencontrer des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle dans ce cadre. Il est donc important de prendre en compte les besoins et contraintes de chacun avant de mettre en place une telle mesure, afin de s’assurer qu’elle soit bénéfique pour tous.

Une étude pointe les écueils de la semaine de travail en 4 jours

Certains voient la semaine de travail en 4 jours comme une solution idéale pour trouver un équilibre entre vie personnelle et professionnelle, ainsi qu’une forme d’harmonie sociale. Cependant, une étude met en lumière les défis que cette organisation peut poser. Sarah Lemoine nous en dit plus.

Le principe de la semaine de travail en 4 jours

Selon une étude réalisée par le groupe Adecco et le Crédoc auprès de 3000 personnes, la semaine de travail compressée en quatre jours sans réduction du temps de travail séduit un actif sur deux. Pour la moitié des personnes interrogées, cette organisation du travail avec un jour de repos par semaine permettrait d’équilibrer leur vie plus efficacement. Cependant, près d’un tiers estime que cela ne changerait rien à leur situation actuelle, tandis que 21% ne seraient pas satisfaits. Enfin, 4% envisageraient de quitter leur entreprise ou de ne pas postuler si leur emploi était soumis à cette semaine en 4 jours.

Les écueils anticipés

La principale crainte des actifs concernant la semaine de travail en 4 jours est la fatigue due à l’allongement des journées. Un tiers des personnes interrogées, en particulier celles travaillant plus de 36 heures par semaine, ainsi que les employés et les travailleurs du BTP, mentionnent ce problème. Certains salariés volontaires demandent même un retour à la semaine de cinq jours en raison de cette fatigue. De plus, un tiers des actifs redoutent des contreparties négatives telles que ne pas pouvoir choisir leur jour de repos ou avoir moins de RTT. Pour certains salariés, la réduction du télétravail ou la diminution des avantages comme les tickets-restaurants sont également des désavantages. Par ailleurs, la semaine en 4 jours peut entraîner des frais de garde supplémentaires pour les enfants scolarisés, puisqu’elle oblige à arriver plus tôt au bureau et à repartir plus tard.

Les profils les moins adaptés

Les familles monoparentales, les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies chroniques sont parmi les profils les moins adaptés à la semaine de travail en 4 jours. Ces personnes ont des contraintes spécifiques et sont plus sensibles aux effets sur leur santé. Les entreprises qui imposent cette expérimentation à tous leurs salariés sans prendre en compte ces profils doivent souvent ajuster leur approche. Ainsi, la semaine de travail en 4 jours n’est pas la solution miracle, mais simplement un outil parmi d’autres pour trouver un meilleur équilibre entre vie personnelle et professionnelle. Le dispositif du « Temps convenu », qui permet d’établir des plannings sur mesure chaque semaine en fonction des contraintes des salariés, peut également être une solution dans certaines situations, selon les auteurs de l’étude.

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