Stanislas Guerini, le ministre de la fonction publique, a récemment suscité la controverse en exprimant son souhait de remettre en question la stabilité de l’emploi des fonctionnaires en évoquant la possibilité de licenciements au sein de la fonction publique. Cette déclaration a provoqué des réactions négatives au sein du secteur, où la sécurité de l’emploi est une valeur fondamentale.
Le débat sur la fin de l’emploi à vie des fonctionnaires
Le gouvernement semble envisager la possibilité de mettre un terme à l’emploi à vie des fonctionnaires. Devant la préfecture de Nanterre (Hauts-de-Seine) un matin d’avril, les déclarations du ministre Stanislas Guerini ont suscité des réactions mitigées. Un fonctionnaire du tribunal judiciaire exprime son mécontentement : « Nous, fonctionnaires, avons choisi de passer un concours de la fonction publique, en partie pour la sécurité de l’emploi. C’est également pour cette garantie que nous acceptons des conditions de travail difficiles et une rémunération souvent inférieure à celle du secteur privé. »
Un recours rare au licenciement dans la fonction publique
Le licenciement est un outil existant dans la fonction publique, mais son utilisation est très rare. En 2022, seulement 222 fonctionnaires ont été licenciés pour des motifs disciplinaires et 13 pour insuffisance professionnelle. Il existe en tout trois motifs de licenciement : l’inaptitude physique, la faute disciplinaire et l’insuffisance professionnelle.