Dans une interview accordée au journal « Le Parisien » le mercredi 10 avril, le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guérini, a exprimé sa volonté de briser le silence qui entoure la question du licenciement au sein des administrations.
La fin de l’emploi à vie dans la fonction publique ?
La réforme de la fonction publique prévue pour l’automne par Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, pourrait remettre en question le principe de l’emploi à vie pour les agents publics. En effet, le ministre souhaite lever le tabou du licenciement dans la fonction publique, tout en soulignant qu’il n’y a pas de licenciement économique dans ce secteur. Selon lui, le statut des fonctionnaires ne devrait pas empêcher de licencier ceux qui ne font pas correctement leur travail.
Vers un durcissement de la législation
Actuellement, très peu de fonctionnaires perdent leur emploi. En 2022, seulement 13 ont été licenciés pour insuffisance professionnelle et 222 pour motifs disciplinaires, alors que dans le secteur privé, plus d’un million d’employés ont été congédiés la même année. Les seuls motifs de licenciement pour un fonctionnaire sont l’inaptitude physique, la faute disciplinaire et l’insuffisance professionnelle. Cependant, la définition de ce dernier motif dans le Code de la Fonction publique est floue et difficilement applicable. Stanislas Guérini, en envisageant de durcir la législation, risque de se heurter à l’opposition des syndicats qui ont déjà qualifié la réforme de « dogmatique » dès son annonce.
