Législatives 2024 : employés Casino à Saint-Étienne désabusés

Reportage



  

  
  

      

  

  
    Législatives 2024 : à Saint-Étienne, les employés de Casino "n'attendent plus rien des politiques"
          Après la faillite et le rachat du groupe Casino, entre 1 300 et 3 200 postes vont être supprimés, dont plus de 500 au siège historique de la marque, à Saint-Étienne. Une situation qui semble ternir l'intérêt des salariés pour les législatives.

Suite à la déclaration de faillite et au rachat du groupe Casino, un nombre conséquent de postes, estimé entre 1 300 et 3 200, vont être supprimés. Parmi ces suppressions d’emploi, plus de 500 concernent le siège social historique de l’entreprise, situé à Saint-Étienne. Cette annonce a naturellement suscité de vives inquiétudes parmi les salariés, qui voient leur avenir professionnel compromis. Cette situation risque également d’avoir un impact sur leur participation et leur engagement lors des prochaines élections législatives.

Les employés de Casino inquiets pour leur avenir

Devant le siège de Casino à Saint-Étienne, les salariés actuels et futurs anciens employés se rendent chaque jour sur leur lieu de travail, mais leur moral est en berne. La faillite de l’entreprise et la restructuration qui en a résulté sont vécues comme un véritable gâchis et un démantèlement par certains employés, sachant qu’au moins un tiers des postes risque d’être supprimé au siège.

Une situation injuste pour Delphine, 53 ans, qui a passé 26 ans au sein de Casino. Elle ressent une impression de déjà vu, où ce sont toujours les employés qui subissent les conséquences des décisions prises en haut lieu. Delphine pointe du doigt un système capitaliste qui ne changera pas avec l’arrivée d’une nouvelle Assemblée nationale. Elle estime qu’il faudrait changer de système, mais se montre pessimiste quant à la possibilité de le faire dans un pays comme la France, au sein de l’Union européenne.

Isabelle, collègue de Delphine, partage son désarroi. Après plus de 30 ans au sein de la même entreprise, elle se sent abandonnée par les politiques et ne compte pas sur eux pour améliorer sa situation. Même si elle ira voter, elle ne place pas sa confiance en les députés, quel que soit leur parti.

Les politiques, « tous les mêmes »

La question de l’assurance chômage et du retour à l’emploi des plus de 50 ans est au cœur de la campagne des législatives. Pour François, chef de secteur de 42 ans, ce qui compte le plus est la baisse de son pouvoir d’achat en cas de chômage. Il considère que tous les politiques se ressemblent et qu’ils finissent toujours par faire la même chose, malgré les promesses électorales.

Estelle, quant à elle, s’inquiète de la réforme à venir de l’assurance chômage du gouvernement. Elle ne croit pas beaucoup aux autres candidats, qu’ils soient de droite, de gauche ou de la majorité présidentielle. Selon elle, les promesses électorales ne sont que des paroles en l’air et elle attend de voir les résultats concrets dans les urnes.

En attendant, devant le siège de Casino à Saint-Étienne, les salariés attendent avec impatience la fin des négociations pour enfin connaître leur sort.

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