Près de la moitié des électeurs ont choisi de ne pas exercer leur droit de vote lors des élections européennes. Une question se pose désormais : est-ce que ces abstentionnistes se mobiliseront pour les élections législatives prévues les 30 juin et 7 juillet ?
Champillet, la commune de l’Indre qui bat des records d’abstention
Des volets clos et des commerces abandonnés. La petite commune de Champillet, avec ses 160 habitants, a enregistré un taux d’abstention record de 60% lors des dernières élections. Au cœur de la campagne électorale, la participation des citoyens est un enjeu crucial. Dans le seul commerce encore en activité, les discussions vont bon train. Un habitant s’interroge : « À quoi bon voter aux législatives ? ». Comme lui, tous les habitants expriment un sentiment d’abandon et d’oubli. « Il n’y a plus de justice, plus de médecins, plus de service public », déplore-t-il.
Des citoyens déterminés à rester abstentionnistes
À La Châtre, ville voisine de Champillet, peuplée de 4 200 habitants, seulement 50% des électeurs inscrits ont participé aux élections, soit 5 points de moins qu’aux élections européennes précédentes. Dans un café, deux abstentionnistes jouent à la belote, dont une retraitée qui a refusé de se déplacer ou de donner procuration. Cependant, dans 13 jours, elle envisage de retourner voter pour changer la donne. « Tout ce chaos politique m’a vraiment donné envie de voter », confie-t-elle. Malgré cela, certains abstentionnistes restent déterminés à ne pas voter, quel que soit le programme proposé.
