Le licenciement silencieux : quand les employeurs poussent à démissionner

Quand des employeurs poussent des salariés à démissionner : quatre questions sur le "quiet cutting", le licenciement silencieux
          Ce procédé peu scrupuleux, les trois quarts des travailleurs américains interrogés dans une étude disent y avoir déjà été confrontés. Et les salariés français sont aussi concernés.

Dans une enquête réalisée récemment, il a été révélé que la majorité des travailleurs américains ont déjà été confrontés à des pratiques peu scrupuleuses sur leur lieu de travail. De plus, il a été constaté que les salariés français sont également touchés par ce phénomène.

Le « quiet cutting » est une pratique qui consiste à pousser un collaborateur à démissionner plutôt que de le licencier. Cette méthode, opposée au « quiet quitting », est de plus en plus répandue en entreprise. Selon une étude américaine réalisée par Monster, 77% des travailleurs ont été témoins de cette pratique et 58% ont été directement concernés. En France, le « quiet cutting » est également présent, comme le confirment Nina Tarhouny et Cyrille Catoire.

Ce phénomène, bien que qualifié de nouveau par certains, existe depuis longtemps dans le monde du travail. Il prend différentes formes, telles que la mise au placard, le retrait de fonctions ou de tâches, le manque de reconnaissance, etc. L’objectif est de démotiver le salarié pour le pousser à partir de lui-même. Dans les cas les plus graves, cela peut mener à du harcèlement moral.

Les employeurs ont à gagner en évitant les coûts liés à un licenciement, mais prennent également des risques. Les salariés concernés par cette pratique peuvent se faire accompagner pour négocier une rupture conventionnelle. Il est conseillé de ne pas démissionner et de se défendre en citant ses droits et le Code du travail.

En cas de difficulté, il est recommandé de se faire aider par le CSE, les syndicats, l’inspection du travail ou un avocat spécialisé. Les manœuvres des entreprises peuvent parfois constituer du harcèlement moral et les salariés peuvent porter plainte aux prud’hommes. Il est essentiel de connaître ses droits pour faire face à ce type de pratique en entreprise.

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