Sept militants indépendantistes ont été déplacés vers la France pour y être emprisonnés, ce qui a déclenché de nouveaux affrontements nocturnes dans l’archipel du Pacifique Sud.
La demande de libération des militants par la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT)
La Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), un mouvement indépendantiste accusé par les autorités d’être à l’origine du soulèvement contre la réforme électorale en Nouvelle-Calédonie, a vivement réagi au transfert de ses militants en métropole pour y être incarcérés. Dans un communiqué, l’organisation a dénoncé ce qu’elle qualifie de « tactiques coloniales » de la France suite à l’arrestation et au transfert de ces figures du mouvement, parmi lesquelles son porte-parole Christian Tein. Celui-ci fait partie des 11 personnes arrêtées lors d’un coup de filet visant le collectif indépendantiste kanak, soupçonné d’avoir orchestré les émeutes contre la réforme électorale dans l’archipel. La CCAT affirme qu’il s’agit de « prisonniers politiques ».
Des violences suite au transfert des militants
Ce transfert a entraîné une nouvelle nuit de violences en Nouvelle-Calédonie. En effet, « La nuit a été agitée et marquée par des troubles sur l’ensemble de la grande terre [la principale île de l’archipel], sur l’île des Pins et Maré, nécessitant l’intervention de nombreux renforts : prises à partie des forces de l’ordre, incendies volontaires et barrages », a déclaré le Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, représentant de l’Etat français.