« King Kasaï » de Christophe Boltanski en poche chez Folio: une nuit glaçante au musée

"King Kasai" de Christophe Boltanski en poche chez Folio
          C'est un peu une nuit glaçante au musée, que ce "King Kasaï" de Christophe Boltanski, paru en poche chez Folio. C'est le choix de Gilbert Chevalier.

« Le livre « King Kasaï » de Christophe Boltanski, maintenant disponible en format poche chez Folio, a su captiver l’attention de Gilbert Chevalier lors d’une soirée mémorable passée au musée. L’atmosphère glaciale qui se dégageait de cette lecture l’a profondément marqué, transportant le lecteur dans un univers mystérieux et intrigant. Ce roman, choisi avec soin par Gilbert Chevalier, a su conquérir le cœur de nombreux lecteurs grâce à son intrigue captivante et ses personnages fascinants. »

Une nuit au musée de Tervuren avec Christophe Boltanski

King Kasaï, tel est le récit que Christophe Boltanski nous livre de sa nuit passée à l’Africa Muséum de Tervuren, situé dans la banlieue de Bruxelles, musée dédié à l’histoire coloniale de la Belgique.

Il y a un an, son livre est paru en grand format chez Stock, faisant partie de la collection « Ma nuit au musée ». D’autres personnalités telles que Leila Slimani, Lola Laffont, Yannick Haenel, Aurelien Bellanger, se sont également prêtées à cet exercice dans d’autres institutions culturelles. Christophe Boltanski, écrivain et journaliste, est déjà connu pour ses écrits sur le Congo et ses mines du Nord-Kivu, source du matériau utilisé dans nos appareils électroniques.

Le passé colonial belge à travers les yeux de Christophe Boltanski

Cette nuit passée au musée de Tervuren constitue une suite logique de l’exploration du Congo belge, tel que voulu par le roi Léopold. Initialement propriété personnelle du roi, qui n’y a jamais mis les pieds, le Congo a été exploité pour toutes ses richesses, dans un mépris total envers ses habitants. Après l’indépendance en 1960, l’État belge a repris le contrôle du territoire.

Le musée, conçu par Léopold lui-même, devait célébrer la conquête belge et inspirer de nouvelles vocations. On y trouve des sculptures, des objets et même un immense éléphant empaillé nommé King Kasaï, abattu en 1958 pour l’Exposition universelle de Bruxelles. À l’extérieur, on découvre les tombes des indigènes exhibés comme des curiosités lors d’expositions coloniales, pratique courante à l’époque en Europe.

Christophe Boltanski, à travers son regard effaré, met en lumière les préjugés et la violence du passé colonial belge, héritage qui a marqué toutes les générations jusqu’en 1960. Il évoque également une famille noble du Brabant flamand liée au chasseur de l’éléphant empaillé, ainsi que les références littéraires telles que Hergé et Joseph Conrad.

Une plongée passionnante et glaçante dans l’histoire coloniale belge

Le récit de cette nuit au musée de Tervuren est à la fois captivant et troublant, offrant une description détaillée des lieux et des vestiges du colonialisme. À chaque découverte, l’auteur est confronté à la violence et à l’inhumanité dissimulées derrière le récit officiel présenté dans ce musée.

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