Kiev utilise armes occidentales contre la Russie en Ukraine

Guerre en Ukraine : Kiev assure utiliser les armes occidentales pour frapper la Russie
          En fin de semaine dernière, les États-Unis et plusieurs pays de l'OTAN ont donné leur feu vert pour que Kiev puisse utiliser leurs armes contre des cibles militaires sur le sol russe. L'Ukraine n'a pas attendu longtemps. Elle assure que c'est fait !

Le week-end dernier, les États-Unis et plusieurs pays membres de l’OTAN ont approuvé l’utilisation d’armes par Kiev contre des cibles militaires en Russie. L’Ukraine a rapidement mis en oeuvre cette décision et affirme que les armes ont été utilisées.

L’annonce d’Iryna Vereshchuk

Iryna Vereshchuk, vice-Première ministre ukrainienne, a publié sur Telegram une photo d’un système de missile sol-air russe, un S-300 en flammes, avec un commentaire provocateur : « Il brûle bien. Premiers jours après l’autorisation d’utiliser des armes occidentales en territoire ennemi. »

L’image partagée n’est pas sourcée, ce qui ne permet pas de confirmer si des armes occidentales ont réellement été utilisées. Cependant, d’autres comptes du gouvernement ukrainien ont relayé cette information, affirmant que les S-300 auraient été visés dans l’oblast de Belgorod. Si tel est le cas, il s’agirait d’une première, car jusqu’à présent, l’Ukraine n’avait ciblé que la Crimée occupée, notamment avec des missiles « Storm Shadows » britanniques.

L’Ukraine réclame plus de liberté

L’Ukraine souhaite obtenir davantage de marge de manœuvre. En effet, l’autorisation américaine ne concerne que les missiles à courte portée, d’environ 70 kilomètres, pour viser les sites d’où proviennent les attaques sur Kharkiv. L’utilisation des redoutables ATACMS, capables d’atteindre une cible à 300 kilomètres, est interdite. Les pays occidentaux veulent éviter de donner à Moscou un prétexte pour une confrontation directe.

Lors d’une réunion avec son homologue estonien, le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, a expliqué que Kiev allait essayer de négocier une plus grande liberté auprès de ses partenaires.

Un sommet pour la paix en difficulté

Sur le plan diplomatique, Kiev accuse Moscou de vouloir saboter le Sommet pour la paix prévu en Suisse. Cette réunion, organisée par les gouvernements suisse et ukrainien, était prévue en terrain neutre près de Lucerne, les 15 et 16 juin, juste après le G7 en Italie. 160 pays et organisations étaient conviés, à l’exception de la Russie. Le succès de cette rencontre ne dépendra pas tant des annonces faites que du nombre de chefs d’État et de gouvernement présents. Kiev a besoin de compter sur un soutien important.

Cependant, certaines défections sont à prévoir. La Chine ne comprend pas l’absence de la Russie et pourrait ne pas participer. L’Indonésie, le Brésil et l’Égypte pourraient également manquer à l’appel, suite à un intense lobbying des diplomates russes. Ces pays ont toujours évité de prendre position, présentant l’opération en Ukraine comme une lutte contre la domination américaine. Le Sommet est perçu comme un « cirque » inutile.

Il y a un risque que cette opération tourne au fiasco. Les États-Unis ne seront d’ailleurs représentés que par la vice-présidente Kamala Harris, le président Joe Biden préférant rentrer directement après le G7 pour participer à une levée de fonds en Californie en vue de la prochaine élection présidentielle, en compagnie de George Clooney et Julia Roberts.

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