À partir de mercredi, la célèbre marque italienne d’autocollants comparaîtra devant le tribunal judiciaire de Paris. Cette affaire soulève également des interrogations sur le rôle du syndicat des joueurs de football, l’UNFP.
Des footballeurs contestent l’utilisation abusive de leur image sur les albums Panini
En 2022, une quinzaine de joueurs professionnels ont lancé une fronde contre la célèbre marque italienne Panini, éditrice d’autocollants de joueurs de football. Parmi eux, Jérôme Rothen, ancien milieu de terrain du Paris Saint-Germain. Quatre joueurs, Jérémy Doku, Bruno Ecuele-Manga, Vincent Bessat et Jérémy Pied, ont été entendus par le tribunal judiciaire de Paris le 13 mars pour contester l’utilisation abusive de leur image dans les albums Panini. Ils reprochent à l’entreprise de ne pas avoir obtenu leur consentement pour utiliser leur image.
L’UNFP dans le viseur
Les joueurs touchent environ 200 euros par an pour l’utilisation de leur image, une somme jugée insuffisante par les plaignants. En effet, Panini et le syndicat des joueurs professionnels ne détiennent pas de document prouvant l’autorisation d’exploiter l’image des joueurs. L’avocat des joueurs dénonce le fait que le syndicat génère des millions grâce à l’exploitation de l’image des joueurs, sans que ces derniers en bénéficient.
L’UNFP affirme être dans son droit, en se basant sur un accord sécurisé en 1997 avec Panini. Cependant, les joueurs considèrent que ces conventions sont illégales et réclament une révision de la manière dont leurs images sont exploitées.
L’utilisation de l’image des joueurs en question
Une audience à Paris va statuer sur cette question épineuse des droits à l’image des joueurs. L’avocat compare cette affaire au bras de fer entre Kylian Mbappé et la Fédération française de football avant la Coupe du Monde 2022. Mbappé avait refusé de participer à des séances photos avec des sponsors de l’équipe de France, remettant en question la gestion de ses droits à l’image.
Les joueurs estiment que les conventions actuelles sont obsolètes et insistent sur la nécessité de revoir la manière dont leurs images sont exploitées. La FFF avait d’ailleurs modifié sa convention suite aux pressions de Mbappé.