Il est considéré comme l’un des auteurs les plus prolifiques de la bande dessinée française, avec un univers complexe et varié qui est actuellement mis en avant lors d’une rétrospective au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme. À l’occasion de la publication de son dernier ouvrage intitulé « Les Idolâtres », nous avons eu la chance de le rencontrer.
Une rétrospective fascinante sur Joann Sfar au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
En visitant la librairie du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ), qui accueille l’exposition « Joann Sfar, une vie dessinée », on est immédiatement frappé par la présence des centaines d’ouvrages signés par l’auteur. Parmi eux, on trouve des bandes dessinées fantastiques telles que « Grand Vampire », des drames comme « Chagall », des carnets personnels, la série du « Chat du Rabbin », des livres sur la musique, la littérature jeunesse, des romans, et bien plus encore. Cette exposition rétrospective offre un aperçu de la production exceptionnellement dense et riche de Joann Sfar, à découvrir jusqu’au 12 mai 2024.
Joann Sfar et sa dernière BD « Les Idolâtres »
Au mahJ, Joann Sfar s’est entretenu en février sur sa dernière bande dessinée parue, « Les Idolâtres » (Dargaud), qui fait suite à « La Synagogue » paru il y a deux ans. Ce récit autobiographique allie réflexion philosophique, poésie et humour pour aborder des thèmes tels que la religion, le deuil et le dessin.
Une approche autobiographique assumée
Dans cet entretien, Joann Sfar évoque son passage à une approche plus autobiographique dans ses œuvres, notamment avec « La Synagogue » et « Les Idolâtres ». Pour lui, ces deux livres sont des dissertations où il aborde des sujets intimes tels que le dessin, la représentation du monde à travers les images et la relation à la mère.
Le dialogue avec une pédopsychiatre et la représentation de soi à différents âges
Joann Sfar explique que le fil conducteur de son livre est une conversation avec une pédopsychiatre, où il se représente à trois âges différents. Cette approche narrative éclatée permet de toucher le lecteur à travers le regard de l’enfant, tout en explorant des thèmes complexes tels que la relation à la mère et la création artistique.
L’importance du dessin et de la judéité dans ses œuvres
Joann Sfar aborde également l’importance du dessin dans sa vie, expliquant que le dessin le rend plus heureux que la réalité. Il souligne également le rôle de la judéité dans ses livres, non seulement comme un courant de pensée et une culture, mais aussi comme une recherche personnelle pour inventer sa propre identité juive.
Un hommage aux figures artistiques qui ont marqué sa vie
Enfin, Joann Sfar rend hommage à plusieurs figures artistiques qui ont influencé son parcours, telles que Sempé, Quentin Blake, Wolinski, Moebius et Cabu. Il souligne l’importance de ces rencontres dans sa carrière et leur impact sur son travail artistique.
