Jeunes professionnelles du cinéma : témoignages sur violences et harcèlement

Témoignages



  

  
  

      

  

  
    "À un moment, j'ai dit stop" : de jeunes professionnelles du cinéma racontent leurs débuts face aux violences sexuelles et au harcèlement
          Comment les jeunes femmes qui débutent dans le cinéma se positionnent-elles face aux comportements toxiques ? Une actrice, une machiniste et une réalisatrice témoignent des obstacles rencontrés et de leur façon d'y faire face.

Les jeunes femmes qui se lancent dans le monde du cinéma doivent souvent faire face à des comportements toxiques. Dans une industrie encore largement dominée par les hommes, ces professionnelles doivent surmonter de nombreux obstacles pour faire entendre leur voix et imposer leur place. C’est ce que révèlent les témoignages poignants d’une actrice, d’une machiniste et d’une réalisatrice. Chacune d’entre elles a dû affronter des situations difficiles, mais elles ont su trouver des stratégies pour faire face à ces comportements déplacés et parfois même dangereux. Ces récits mettent en lumière la résilience et la détermination de ces jeunes femmes qui refusent de se laisser intimider dans un milieu encore trop souvent hostile.

Depuis quelques semaines, le secteur du cinéma français est secoué par des affaires MeToo. Les récits de violences sexistes ou sexuelles mettent parfois des années à émerger. Mais qu’en est-il des femmes qui débutent leur carrière dans le 7e art ? Les débuts professionnels sont souvent semés d’embûches auxquelles de jeunes actrices, techniciennes ou réalisatrices se retrouvent confrontées. Chacune tente de trouver la meilleure réponse aux comportements toxiques, parfois au prix de remettre en question leur plan de carrière.

### « Il faudrait que tout le monde dise non »

Jeanne, 27 ans, se souvient d’un tournage problématique où elle a refusé de jouer une scène. Cette comédienne a déjà dit non à plusieurs reprises à des scènes de nudité ou à des comportements déplacés de la part de réalisateurs. Elle a adhéré au collectif 50/50, qui milite pour la parité et la diversité dans le cinéma. Malgré cela, elle avoue avoir parfois du mal à poser ses limites, une problématique partagée par d’autres actrices et acteurs de son entourage. La pression de la concurrence pousse parfois les jeunes comédiennes à accepter des rôles qui ne leur conviennent pas.

### Les référents harcèlement « parfois n’y connaissent rien »

Héléna, 24 ans, a déjà vécu des comportements problématiques en tant que machiniste sur des plateaux de tournage. Malgré une claque reçue sur les fesses, elle n’a pas osé réagir immédiatement, surtout que l’homme en question était désigné comme référent harcèlement. Le dispositif de désignation de référents harcèlement sur les tournages n’est pas toujours efficace, certains désignés ne connaissant pas les protocoles à suivre. Ces mauvaises expériences ont conduit Héléna à revoir ses plans de carrière et à envisager un changement de poste.

### « Arrêter d’attendre d’être dans le désir de l’autre »

Noé, actrice et réalisatrice, a également vécu des situations où des acteurs ou réalisateurs cherchaient à la séduire dès le début de leur collaboration. Lassée de ces attitudes, elle a décidé de se tourner vers la réalisation en 2020 pour avoir plus de contrôle sur ses projets. Elle cherche à s’entourer de professionnels partageant ses valeurs et évite les collaborations problématiques. Malgré les difficultés rencontrées, elle reste déterminée à mener à bien ses projets en accord avec ses convictions féministes.

En conclusion, de nombreuses femmes débutant dans le cinéma font face à des comportements toxiques, mais cherchent à s’affirmer et à se positionner pour faire évoluer les mentalités dans l’industrie cinématographique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut