Selon le directeur général de la fédération de l’UDM, qui compte 250 adhérents, les écrans publicitaires à la télévision sont quasiment saturés à 96%. Il est convaincu que la publicité va continuer de prospérer grâce à l’expansion des plateformes de streaming.
Jean-Luc Chetrit occupe le poste de directeur général de l’Union des marques, une organisation qui représente 250 entreprises et environ 1600 marques. Son rôle principal est d’accompagner ces entreprises dans le domaine de la communication, quel que soit leur secteur d’activité, afin d’améliorer leur image auprès du grand public.
Débat sur la publicité des livres à la télévision
En ce moment, la publicité est au cœur d’une controverse opposant la télévision aux plateformes de streaming. Elle est également à l’origine d’une opposition de la part du monde de l’édition littéraire, qui s’oppose fermement à l’autorisation temporaire de la publicité pour les livres à la télévision, alors qu’elle était jusqu’alors interdite. Certains éditeurs estiment que cette initiative ne profitera qu’aux grandes maisons d’édition qui ont les moyens financiers pour se payer des spots publicitaires, favorisant ainsi les auteurs déjà connus qui n’ont pas réellement besoin de publicité. Cependant, cette expérimentation s’inspire du modèle lancé il y a deux ans au cinéma, qui n’a pas seulement bénéficié aux blockbusters. Selon Jean-Luc Chetrit, la publicité télévisée a l’avantage de toucher un large public, y compris dans des régions éloignées, et offre une visibilité aux petits éditeurs grâce à des solutions digitales telles que les Book Tokers de TikTok.
Confiance dans les médias traditionnels
L’Union des marques ne s’inquiète pas pour l’avenir des médias traditionnels, en particulier de la télévision. Selon Jean-Luc Chetrit, la publicité télévisée reste efficace, avec des écrans publicitaires remplis à 96 %. Les annonceurs continuent de considérer la télévision comme un média puissant, fédérateur et de qualité. De plus, la télévision offre une mesure d’audience par le biais d’organismes indépendants tels que Médiamétrie, ce qui est un avantage non négligeable. Le secteur travaille actuellement à harmoniser les mesures d’audience pour permettre une comparaison plus juste entre les différents écrans publicitaires. Ce processus est très attendu par les annonceurs, car il permettra d’avoir une meilleure vision du nombre de spectateurs pour chaque contenu.
La télévision linéaire n’est pas en déclin face aux plateformes de streaming, elle s’adapte aux nouveaux usages et propose de nouvelles initiatives. Selon Jean-Luc Chetrit, de nouveaux écrans s’ouvrent, offrant une plus large gamme de contenus et assurant une certaine sécurité par rapport aux univers vidéo et digitaux moins fiables. Plutôt que de voir une concurrence acharnée entre la télévision linéaire et les plateformes de streaming, il prédit une convergence vers un modèle où tous ces acteurs participent à un même écosystème, en proposant des contenus de qualité et sécurisés. C’est ce modèle, selon lui, qui offre des opportunités de croissance pour l’avenir.
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