Interpellation de 13 anciens membres de Génération identitaire pour reconstitution illégale d’association d’ultradroite

Treize anciens membres de Génération identitaire interpellés, soupçonnés d'avoir reconstitué illégalement un groupe d'ultradroite
          Le groupe avait été dissous en 2021. Les personnes interpellées sont soupçonnées d'avoir reconstitué illégalement un nouvelle association d'ultradroite.

En 2021, le groupe Génération Identitaire a été interdit. Il s’était fait remarquer il y a quelques années pour ses actions médiatiques visant l’islam et les migrants.

15 membres de Génération identitaire interpellés pour avoir reconstitué une nouvelle association d’ultradroite

Quinze personnes, anciens membres du groupe d’ultradroite Génération identitaire, ont été arrêtées le mardi 12 mars dans plusieurs régions de France, notamment en région lyonnaise, en Savoie et en Île-de-France. Ces informations ont été confirmées par une source proche du dossier, en partie corroborant une publication de BFMTV.

Les 15 individus, composés de deux femmes et de treize hommes âgés de 22 à 38 ans, sont soupçonnés d’avoir illégalement reconstitué une nouvelle association d’ultradroite sous le nom d’Argos, selon une source proche de l’enquête. Il y a six mois, une dizaine de militants de ce groupe avaient déjà été appréhendés après un rassemblement non déclaré à Cherbourg. Certains des suspects arrêtés sont également soupçonnés d’être membres de l’Association de soutien aux lanceurs d’alerte (ASLA), une autre entité d’ultradroite née de la dissolution de Génération identitaire.

« Opérations anti-migrants »

Pour rappel, Génération identitaire avait été dissoute en mars 2021 par un décret en conseil des ministres. Ce mouvement d’extrême droite défendait l’identité européenne au nom de théories racialistes ou suprémacistes. Il s’était fait remarquer par des actions médiatiques contre l’islam et les migrants, menant notamment des « opérations anti-migrants » dans les Alpes et les Pyrénées. Le groupe avait également perturbé une manifestation contre les violences policières en juin 2020, place de la République à Paris, en déployant une banderole avec l’inscription « Justice pour les victimes du racisme anti-blanc – White Lives Matter ».

De son côté, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a réagi aux arrestations en affirmant : « En 2021, nous avions dissous ce groupuscule violent d’ultradroite à la demande d’Emmanuel Macron. Nous ne laisserons aucun groupe dissous se reconstituer. Merci à la justice pour son action forte suite au signalement que j’ai effectué. » Selon le code pénal, le fait de participer au maintien ou à la reconstitution, ouverte ou déguisée, d’une association ou d’un groupement dissous est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

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