Interdiction de « Glory to Hong Kong » : demande de retrait aux plateformes internet.

Hong Kong interdit un chant prodémocratie et demande son retrait aux plateformes internet
          "Glory to Hong Kong", l'hymne du mouvement prodémocratie à Hong Kong, est le premier chant interdit dans le territoire depuis la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la Chine en 1997.

« Glory to Hong Kong » est devenu l’hymne emblématique du mouvement prodémocratie à Hong Kong. Ce chant, symbole de la lutte pour la liberté et l’indépendance, est désormais interdit dans le territoire. C’est la première fois depuis la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine en 1997 qu’un chant est ainsi proscrit. Cette décision des autorités chinoises souligne la répression croissante exercée contre les militants prodémocratie à Hong Kong. « Glory to Hong Kong » est devenu le symbole de la résistance face à l’emprise grandissante de Pékin sur le territoire, et son interdiction marque un tournant dans la lutte pour les libertés démocratiques à Hong Kong.

La justice de Hong Kong a pris une décision historique en interdisant le chant « Glory to Hong Kong », largement utilisé lors des manifestations prodémocratie de 2019. C’est la première fois qu’une telle interdiction est prononcée depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine, en 1997. Les autorités locales ont demandé aux plateformes internet de retirer ce chant suite à la demande du gouvernement.

Selon le juge Jeremy Poon, cette décision est justifiée car empêcher la diffusion de ce morceau est une mesure nécessaire. Pékin a également approuvé cette mesure, qualifiant l’interdiction de « nécessaire » pour assurer la sécurité nationale.

Les autorités vont maintenant demander aux opérateurs des plateformes internet de retirer le chant « Glory to Hong Kong » pour qu’il ne soit plus disponible pour les utilisateurs hongkongais. Paul Lam, secrétaire à la Justice de la ville de Hong Kong, a affirmé que le gouvernement communiquera avec les fournisseurs d’accès à Internet pour s’assurer du retrait de ce contenu.

Pour se conformer à cette interdiction, les plateformes devront s’assurer que les utilisateurs de Hong Kong ne peuvent pas accéder au chant et que le morceau n’est pas disponible sur un serveur avec une adresse IP hongkongaise, explique Anthony Lai, expert en cybersécurité à Hong Kong.

« Glory to Hong Kong » est devenu un symbole du mouvement prodémocratie à Hong Kong, avec des millions de personnes descendant dans la rue pour revendiquer des libertés politiques. Les paroles de ce chant incluent le slogan célèbre « Libérez Hong Kong, révolution de notre temps ».

La cour d’appel a finalement décidé d’accorder l’injonction demandée par le gouvernement, après que la demande initiale avait été rejetée en juillet. Le juge Poon a justifié cette décision en affirmant que le chant avait été utilisé comme une « arme » pour inciter aux manifestations violentes depuis 2019.

Cette injonction comporte des exceptions pour les activités académiques et journalistiques, mais elle représente une nouvelle étape dans les mesures prises par les autorités hongkongaises pour garantir la sécurité nationale. Plus de 290 personnes ont été arrêtées depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale en 2020, renforcée par un deuxième texte promulgué en mars.

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