Intelligence artificielle : 40% des entreprises françaises n’ont rien fait pour l’intégrer, selon une enquête

Intelligence artificielle : un outil bientôt capable de participer aux réunions et de souffler des idées
          Des "assistants de réunion" vont bientôt débarquer. Ils seront capables de prendre des notes automatiquement ou de rappeler des informations puisées dans une base de données propre à l'entreprise.

Selon une étude publiée par France Inter, 10% des entreprises ne prévoient pas d’intégrer l’intelligence artificielle dans leurs activités. Cette réticence est jugée dangereuse par un expert qui met en garde contre les risques de se laisser distancer par la concurrence étrangère. Il est en effet primordial pour les entreprises de s’adapter aux nouvelles technologies pour rester compétitives sur le marché. En négligeant l’IA, ces entreprises risquent de perdre en efficacité, en productivité et en innovation. Il est donc crucial pour elles de prendre conscience de l’importance de cette technologie et d’investir dans sa mise en place au sein de leur organisation.

Selon un sondage réalisé par OpinionWay et le groupe Dékuple et relayé par France Inter, la grande majorité des dirigeants d’entreprises françaises (93%) sont convaincus que l’Intelligence Artificielle Générative (IAG) va transformer profondément l’activité de leur entreprise. Cependant, malgré cette conviction, 39% de ces dirigeants n’ont encore rien fait pour intégrer cette technologie au sein de leur structure.

L’étude révèle que bien que l’IAG soit perçue comme une révolution potentielle dans la capacité à créer du contenu, peu d’entreprises ont réellement pris des mesures concrètes dans ce domaine et les investissements restent limités. En effet, seulement 62% des entreprises ont commencé à tester l’IAG, et un tiers d’entre elles l’ont déjà développée ou pleinement intégrée.

Concernant les secteurs d’activité les plus demandeurs en matière d’IAG, l’agriculture et le BTP se démarquent. En effet, 64% des entreprises ayant déjà adopté l’IAG l’ont fait il y a plus d’un an. Pour les autres, 60% prévoient de franchir le cap dans les deux prochaines années, tandis qu’une minorité de 10% n’a pas l’intention de le faire du tout.

L’intégration de l’IAG nécessite des investissements conséquents, avec près de la moitié des entreprises (48%) prévoyant de dédier cinq millions d’euros ou plus à cette technologie. Les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et du BTP sont particulièrement enclins à investir dans l’IAG, avec des attentes de gains de productivité d’au moins 20%, voire 50% pour certains.

L’étude souligne également l’importance de former les salariés à l’utilisation de l’IAG, en particulier les équipes dirigeantes. De plus, 82% des entreprises envisagent de recruter de nouveaux talents grâce à l’intégration de cette technologie. Cependant, les grandes entreprises, aux processus plus lourds, sont les plus lentes à adopter l’IAG, ce qui peut représenter un risque de déclassement face à des concurrents plus agiles.

Jacques Pommeraud, PDG du groupe Inetum, met en garde les entreprises contre le risque de retard dans l’adoption de l’IAG. Il souligne que le secteur pharmaceutique, par exemple, pourrait voir ses concurrents étrangers développer de nouvelles molécules plus rapidement, mettant ainsi en péril sa compétitivité. Il met en garde également les acteurs de l’informatique contre la concurrence étrangère proposant des tarifs plus compétitifs. En somme, le retard dans l’adoption de l’IAG pourrait entraîner un déclassement des entreprises face à des produits plus efficaces, moins chers et de meilleure qualité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut