Inquiétudes en Nouvelle-Calédonie sur la participation aux élections européennes

Reportage



  

  
  

      

  

  
    "Je n'irai pas voter, on n'a pas la tête à ça" : en Nouvelle-Calédonie, inquiétudes sur la bonne organisation du scrutin des élections européennes
          Des élus craignent une abstention record dimanche prochaine. Elle était à plus de 80% au dernier scrutin, en 2019.

Certains politiciens sont préoccupés par le risque d’une forte abstention lors des prochaines élections prévues pour dimanche. En effet, lors du dernier scrutin en 2019, le taux d’abstention avait atteint plus de 80%, suscitant des inquiétudes quant à l’engagement citoyen et à la participation démocratique. Cette tendance à l’absence de vote pose des défis pour la représentativité des élus et pour la légitimité des gouvernants élus. Il est donc essentiel de sensibiliser et de mobiliser les électeurs pour garantir une participation active et significative aux processus électoraux.

L’organisation des élections européennes en Nouvelle-Calédonie

L’État a confirmé que les élections européennes auront lieu en Nouvelle-Calédonie. Le Premier ministre Gabriel Attal a souligné que le ministère de l’Intérieur est pleinement mobilisé pour garantir le bon déroulement du scrutin. Il a également salué le travail des forces de l’ordre qui ont œuvré pour lever un grand nombre de barrages. Cependant, il reconnaît que la situation est loin d’être revenue à la normale pour les habitants, en raison des actes de pillages et d’incendies volontaires survenus ces derniers jours.

Les opérations de déblaiement des forces de l’ordre se poursuivent sur le terrain suite aux émeutes et aux tensions politiques liées à la réforme constitutionnelle rejetée par les indépendantistes. Le matériel de vote a été acheminé à Nouméa le 2 juin, ville qui compte 72 000 électeurs.

La réorganisation des bureaux de vote

Alan Boufenèche, directeur de la vie citoyenne de Nouméa, supervise le déchargement du matériel de vote à l’aérodrome. Il explique que ce matériel sera utilisé pour équiper les bureaux de vote réduits à six sites au lieu de 37, ce qui facilitera leur surveillance. En raison des destructions survenues lors des émeutes, les autorités locales ont dû s’adapter avec les moyens du bord.




Des policiers municipaux et des agents de la mairie déchargent le matériel de vote récupéré à l'aérodrome, le 2 juin 2024, à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). (SANDRINE ETOA-ANDEGUE / RADIOFRANCE)

Des forces de l’ordre assureront la sécurité des bureaux de vote réorganisés pour l’occasion. Les 57 bureaux de vote de Nouméa seront ouverts mais réduits à six sites pour des raisons de surveillance et de logistique.

La mobilisation des habitants pour le vote

Pour les habitants de Nouvelle-Calédonie, à des milliers de kilomètres de Paris, les élections européennes semblent loin de leurs préoccupations quotidiennes. Certains expriment des craintes liées à la sécurité, tandis que d’autres avouent ne pas vraiment se sentir concernés par le scrutin en raison des récents événements sur l’île. Des élus redoutent un taux d’abstention record, similaire à celui de 2019 qui avait dépassé les 80%.

Malgré tout, certains habitants comme Edna affirment qu’elles iront voter si la sécurité est assurée, car elles considèrent que c’est important pour le développement du pays. D’autres, en revanche, avouent ne pas avoir l’esprit à cela et être davantage préoccupés par la situation locale.

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