Inquiétude des syndicats sur les repreneurs de Casino avant décision de justice

"Au pire, ils sont incompétents..." : avant l'avis de la justice sur Casino, l'inquiétude des syndicats face aux futurs repreneurs
          Le tribunal de commerce de Paris doit rendre lundi sa décision sur le plan de sauvetage du groupe qui fait face à de grosses difficultés. Mais les représentants des salariés restent très prudents.

La décision concernant le plan de sauvetage du groupe en difficulté sera rendue lundi par le tribunal de commerce de Paris. Les représentants des employés se montrent néanmoins extrêmement prudents quant à l’issue de cette affaire.

La décision du tribunal de commerce de Paris sur le plan de sauvetage de Casino

Le tribunal de commerce de Paris devra rendre sa décision le lundi 26 février concernant le plan de sauvetage du distributeur en difficulté Casino. Ce plan, qui a suscité des avis défavorables des représentants des salariés et du ministère public, ne semble pas avoir d’alternative. En effet, le groupe Casino, endetté à hauteur de sept milliards d’euros, pourrait changer officiellement d’actionnaire si le tribunal approuve le plan. Cela entraînerait également la vente de 288 magasins, hypermarchés et supermarchés, à Intermarché, Auchan et Carrefour. En revanche, un rejet du plan par le tribunal conduirait Casino à la cessation de paiement.

Les enjeux sociaux du plan de sauvegarde

L’enjeu de cette décision est crucial, au point que le tribunal a dû repousser les audiences précédentes pour se laisser le temps de réfléchir jusqu’au dernier délai fixé au lundi. Cependant, les syndicats jugent toujours insuffisant l’aspect social du plan de sauvegarde, craignant que 6 000 emplois soient menacés. De plus, ils estiment que rien n’a évolué depuis deux semaines. Des questions restent en suspens concernant le nombre exact de postes supprimés, les reclassements, les indemnités ou encore les garanties pour les 16 000 salariés qui changeront d’enseigne. Ces préoccupations laissent penser à un représentant des salariés que les décideurs manquent de compétence, voire les prennent pour des imbéciles.

Les futurs repreneurs, quant à eux, estiment qu’il est encore trop tôt pour négocier, mais assurent vouloir faire mieux que le strict minimum légal. Ils promettent également de préserver le siège historique du groupe à Saint-Étienne. Malgré les imperfections du plan, tout le monde s’accorde sur le fait que le tribunal devrait probablement l’approuver pour éviter la liquidation judiciaire de Casino et la perte de 50 000 emplois. Un acteur proche du dossier souligne l’aspect politique de cette décision, soulignant que le gouvernement surveille de près l’avenir de Casino et de ses salariés.

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