En 2023, l’OMS a annoncé que le nombre de cas de maladies liées à l’eau avait atteint 700 000, ce qui a suscité de vives inquiétudes. Au Kenya, les inondations récentes ont provoqué de nombreux cas de maladies, notamment en raison des difficultés d’accès à l’eau potable.
Une enfant de trois ans meurt du choléra à Mayotte
En France, une petite fille de trois ans est décédée du choléra à Mayotte, selon un communiqué publié par l’Agence régionale de santé et la préfecture le mercredi 8 mai 2024. Cette maladie, rare en France, est en augmentation à l’échelle mondiale, avec 473 000 cas en 2022 et 700 000 en 2023, suscitant l’alerte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Propagation du choléra dans le monde
Les chiffres sont alarmants, avec 25 000 nouveaux cas recensés rien qu’au mois de mars dans 16 pays touchés par la maladie. Des pays tels que l’Éthiopie, la Somalie, le Soudan et le Zimbabwe sont parmi les plus touchés. Au Kenya, 44 cas ont été signalés dans le comté de Tana River, une région fortement impactée par les inondations, suscitant l’inquiétude de l’ONU.
Le choléra prospère dans des environnements propices au développement du bacille responsable de la maladie, en particulier en cas de problèmes d’accès à l’eau potable. Les conflits exacerbent la propagation de la maladie, comme c’est le cas en Haïti, en République démocratique du Congo et en Syrie.
Insuffisance de vaccins
La plupart des personnes infectées par le choléra sont asymptomatiques, et le traitement se limite souvent à des sels de réhydratation. Cependant, l’accès à l’eau potable est essentiel pour le traitement, soulignant l’importance des vaccins. Malheureusement, l’offre de vaccins est limitée, avec seulement trois disponibles jusqu’à présent. L’OMS a récemment approuvé une version simplifiée d’un des vaccins pour tenter de reconstituer les stocks, mais la demande reste élevée.
Menace de résurgence au Kenya
Au Kenya, la saison des pluies et les inondations ont provoqué la mort de plus de 250 personnes, laissant craindre une résurgence du choléra. Quarante cas ont déjà été signalés dans le comté de Tana River, où les inondations ont causé d’importants dégâts. Les autorités du pays mettent en garde contre un possible désastre si la situation n’est pas maîtrisée à temps.
Les bidonvilles de Nairobi sont particulièrement vulnérables aux maladies liées à l’eau, et les inondations récentes ont aggravé leur situation. Des efforts sont déployés pour fournir une assistance médicale et logistique aux populations touchées et déplacées.
Crise humanitaire imminente
Les inondations ont également entraîné la destruction de terres agricoles et la mort de milliers de têtes de bétail, menaçant la sécurité alimentaire. Une crise humanitaire est redoutée dans les bidonvilles de Nairobi, où les conditions sanitaires se détériorent. Les autorités et les organisations internationales tentent de répondre à l’urgence pour éviter une catastrophe.
