Le 12 février, les professionnels de la santé se mobilisent dans diverses villes de France pour demander une augmentation de leur rémunération et une meilleure prise en compte de la difficulté de leur travail. Nous nous sommes rendus à Mougins pour rencontrer une infirmière libérale et recueillir son témoignage.
Le quotidien surchargé d’une infirmière libérale à Mougins
Alexia Huchet passe de longues journées de travail, parfois jusqu’à 14 heures par jour. Ce lundi 12 février à Mougins (Alpes-Maritimes), elle enchaîne les visites à un rythme effréné. Cette infirmière libérale parcourt entre 70 et 80 km par jour pour se rendre chez ses patients. Elle a même dû investir dans un véhicule électrique en raison du coût de l’essence, devenu exorbitant.
Denise, l’une de ses patientes âgée de 91 ans, nécessite une attention particulière en raison de ses difficultés de déplacement. Prendre soin d’elle demande beaucoup de temps à Alexia Huchet. Malgré son dévouement, l’infirmière constate que la rémunération des actes médicaux n’a pas évolué depuis 2009.
Des difficultés financières malgré un travail acharné
« Les gens sont précaires, n’ont pas d’argent, et nous, on perd de l’argent. Moi, je fais des interventions à perte », déplore-t-elle. Les journées s’enchaînent à un rythme soutenu, mais Alexia Huchet commence à ressentir de la fatigue et de la lassitude. Malgré son investissement, elle affirme gagner seulement 2 500 euros nets par mois pour 50 à 70 heures de travail par semaine. Après sept ans en tant qu’infirmière libérale, elle envisage sérieusement de changer de métier.
