Inégalités persistantes entre Kanaks et non-Kanaks en Nouvelle-Calédonie

Émeutes en Nouvelle-Calédonie : les inégalités entre les Kanaks et le reste de la population persistent
          Le niveau de vie médian des Kanaks est deux fois plus faible que celui des non-Kanaks. Les Kanaks occupent également des professions moins bien payées et souffrent davantage du chômage.

Le revenu médian des Kanaks est deux fois inférieur à celui des non-Kanaks, ce qui se traduit par des métiers moins rémunérateurs et un taux de chômage plus élevé au sein de cette communauté.

Violences en Nouvelle-Calédonie : une crise politique et sociale

Depuis le lundi 13 mai, la Nouvelle-Calédonie est le théâtre de violences provoquées par la révision constitutionnelle voulue par le gouvernement et contestée par les indépendantistes. Ces émeutes ont malheureusement entraîné la mort de cinq personnes, dont trois civils et deux gendarmes.

Ces événements violents s’inscrivent dans un contexte de crise économique et d’inégalités sociales, notamment entre la population Kanak et le reste de la population. En effet, selon les données de l’Insee, 20% des Calédoniens vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre un peu moins de 15% au niveau national. Ces chiffres cachent des disparités importantes entre les Kanaks, peuple autochtone, et les non-Kanaks.

Moins de 5% des Kanaks occupent des postes de cadres

Le niveau de vie médian des Kanaks est deux fois inférieur à celui des non-Kanaks, en partie en raison de professions moins bien rémunérées et d’un taux de chômage plus élevé. En effet, le chômage touche près de 20% des Kanaks, contre une moyenne de 12% pour l’ensemble de la population calédonienne. De plus, l’accès aux emplois les mieux rémunérés est très inégal : moins de 5% des Kanaks occupent des postes de cadres, contre le triple pour les non-Kanaks.

Des disparités également dans l’accès au logement

Ces inégalités s’expliquent en partie par des différences de niveaux d’études, notamment entre les Kanaks et les Caldoches, descendants des colons blancs. Près de la moitié des Kanaks n’ont aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges, contre seulement 11% des Caldoches. De plus, les disparités sont également flagrantes en ce qui concerne l’accès au logement. Selon un rapport de l’Insee de 2016, les réponses positives à des annonces de locations variaient en fonction de l’origine des candidats, avec un taux de réponses positives plus élevé pour les Caldoches que pour les Kanaks.

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