En parallèle de la prise de parole d’Emmanuel Macron à la télévision jeudi dernier, qui portait sur la situation en Ukraine, une étude réalisée par l’Insee met en lumière les répercussions de la conjoncture internationale sur l’économie française. Cette étude met en évidence un écart significatif entre les différents secteurs d’activité de l’industrie française, soulignant ainsi les disparités qui se creusent au sein de ce secteur économique.
La reprise économique en France se fait attendre jusqu’en 2025-2026
Dans sa dernière note de conjoncture publiée le jeudi 14 mars, l’Insee confirme les prévisions de la Banque de France concernant la reprise économique en France, qui ne devrait pas se concrétiser avant 2025-2026. Cependant, l’Institut national de la statistique souligne un constat inquiétant sur le climat des affaires en France : les écarts entre les différents secteurs de production n’ont jamais été aussi importants depuis 30 ans, en dehors des périodes de crise sanitaire.
Le climat des affaires repose sur le moral et l’analyse de la situation par les dirigeants d’entreprise. Actuellement, ce climat est de plus en plus disparate en raison des effets de la guerre en Ukraine, qui ont eu un impact différencié sur les secteurs en raison de l’augmentation des prix de l’énergie et des matières premières. L’Insee met en lumière les disparités entre les filières, soulignant notamment que l’aéronautique s’en sort mieux, tandis que les secteurs énergo-intensifs comme la métallurgie, la chimie et le papier ont davantage souffert de la hausse des prix de l’énergie.
L’industrie française montre une certaine résilience globale
L’industrie aéronautique est particulièrement résiliente face aux chocs économiques. Bien que la production de ce secteur reste inférieure d’un quart à celle d’avant la pandémie de Covid-19 en 2019, les carnets de commandes sont au-dessus de la moyenne. Les avionneurs français ont été moins impactés que leurs homologues allemands, notamment en raison de choix politiques différents concernant l’énergie nucléaire. Les fabricants français de moteurs d’avions, tels que Safran, se distinguent particulièrement dans ce contexte.
En conclusion, malgré les disparités entre les secteurs d’activité et les défis internationaux, l’industrie française montre une certaine résilience. Cependant, la question de la productivité reste délicate, notamment en raison du coût élevé du travail pour les entreprises qui choisissent de maintenir l’emploi malgré les fluctuations des carnets de commandes.
