Indignation de Raphaël Glucksmann face à la visite d’État de Xi Jinping : la réalité ne se construit pas en légitimant les dictateurs

Lors de son intervention sur France Inter le lundi 6 mai, Raphaël Glucksmann a exprimé son indignation face à la visite d’État de Xi Jinping. Selon lui, il est inacceptable de légitimer les tyrans en leur accordant une telle reconnaissance officielle. Cette approche ne correspond pas à un réalisme politique, mais plutôt à une complaisance dangereuse envers les régimes autoritaires. En effet, flatter les dictateurs ne mène pas à une résolution des problèmes internationaux, mais contribue au renforcement de leur pouvoir et à la perpétuation des violations des droits de l’homme. Pour Raphaël Glucksmann, il est essentiel de rester ferme dans la défense des valeurs démocratiques et des libertés fondamentales, même lorsqu’il s’agit de relations diplomatiques avec des pays comme la Chine.

Le lundi 6 mai, Raphaël Glucksmann a été convié à participer à une émission diffusée sur France Inter.

Flatter les tyrans n’est pas une preuve de réalisme, selon Raphaël Glucksmann

Lundi 6 mai, sur France Inter, Raphaël Glucksmann, eurodéputé et tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, a exprimé son indignation lors de la visite d’État du président chinois Xi Jinping en France. Il a souligné qu’il était possible de recevoir le dirigeant chinois, mais que cela ne devait pas se faire de la manière dont c’était prévu.

Pour sa première visite en Europe depuis 2019, Xi Jinping a prévu de se rendre au col du Tourmalet (Hautes-Pyrénées), où Emmanuel Macron passait ses vacances chez sa grand-mère. Raphaël Glucksmann a critiqué ce programme et ce cadre amical, soulignant que Xi Jinping n’était pas un ami de la France. Il a accusé le président chinois d’avoir commis de nombreuses violations des droits de l’homme, notamment en déportant le peuple ouïghour, en réprimant les Tibétains et les Hongkongais, en réprimant les opposants et en menaçant les Taïwanais. De plus, il a souligné que Xi Jinping soutenait la guerre de Vladimir Poutine en Ukraine, une guerre qui représente une menace pour la sécurité des Européens.

Les Européens ne doivent pas être les dindons de la farce

Raphaël Glucksmann a établi un parallèle avec les précédentes visites d’État du président russe Vladimir Poutine, pointant du doigt les invitations au fort de Brégançon et la visite au musée de l’Hermitage. Il regrette que ces gestes n’aient eu aucun impact sur la politique agressive de Poutine, et craint que la même chose se produise avec Xi Jinping.

L’eurodéputé a également mis en lumière le rôle de Xi Jinping dans la stratégie commerciale de la Chine, qui nuit aux industries et productions européennes. Il appelle donc à ce que les Européens ne soient plus manipulés par la Chine. Il a souligné que le Canada taxe le dumping social en provenance de Chine à hauteur de 235%, contre seulement 15% en Europe, ce qui n’est pas dissuasif selon lui.