Indemnisation arrêts maladie <8 jours supprimée pour économies Sécurité sociale

La Cour des comptes préconise de ne plus indemniser les arrêts maladie de moins de huit jours
          L'institution a proposé une batterie de mesures pour réaliser entre "500 millions et un milliard d'euros" d'économies sur le budget de la Sécurité sociale.

Pour réduire les dépenses de la Sécurité sociale, l’institution a suggéré plusieurs mesures visant à économiser entre 500 millions et un milliard d’euros.

Une volonté de maîtriser les dépenses liées aux arrêts maladie

La Cour des comptes a publié un rapport mettant en avant une augmentation significative des dépenses liées aux arrêts maladie, passant de 7,7 milliards d’euros en 2017 à 12 milliards d’euros en 2022. Pour enrayer cette tendance, l’institution propose diverses mesures visant à contenir ces dépenses.

Des recommandations pour réduire les coûts

La Cour des comptes préconise notamment la modification des paramètres d’indemnisation des arrêts de travail, afin de mieux répartir la charge entre la Sécurité sociale, les entreprises et les assurés. Parmi les recommandations figurent l’arrêt de l’indemnisation des arrêts de travail de moins de huit jours, ce qui permettrait à l’assurance maladie d’économiser 470 millions d’euros. D’autres mesures proposées incluent une augmentation du délai de carence de trois à sept jours (pour des économies de 950 millions d’euros), un jour de carence d’ordre public non pris en charge par l’employeur, et une réduction de la durée maximale d’indemnisation de trois à deux ans. Selon les mesures retenues, les économies attendues pourraient atteindre entre 500 millions et 1 milliard d’euros par an.

Explication de l’augmentation des dépenses

La Cour des comptes met en avant plusieurs raisons expliquant cette hausse des dépenses liées aux arrêts maladie. En effet, l’épidémie de Covid-19 a joué un rôle important, tout comme l’allègement des contrôles et des procédures pendant la crise. Par ailleurs, l’augmentation du Smic et des salaires, l’augmentation de la population active, ainsi que l’extension du champ du régime général aux indépendants et aux professions libérales ont également contribué à cette augmentation des dépenses, détaillent les experts de la Cour des comptes dans leur rapport.

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