Dans l’édition de cette semaine du jeu du vrai ou faux junior, les élèves abordent le sujet des jeux vidéo et se demandent dans quelle mesure ils peuvent influencer leur quotidien. Est-il possible de devenir accro ou de subir des pertes financières en raison de ces jeux ?
Les jeux vidéo : une potentielle addiction ?
Est-il vrai que les jeux vidéo peuvent rendre addicts et entraîner des pertes d’argent ? C’est la question que se posent les élèves des collèges La Providence en Haute Garonne et Henri Wallon en Seine-et-Marne. Pour répondre à leurs interrogations, nous avons fait appel à Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance, et Séverine Erhel, enseignante-chercheuse en psychologie cognitive.
Attention aux troubles du jeu vidéo
Claire se demande si les jeux vidéo peuvent réellement rendre addicts. Depuis 2018, l’OMS a classé les troubles du jeu vidéo dans la classification internationale des maladies liées au comportement. Ces troubles se manifestent lorsque le contrôle sur le jeu est perdu et que celui-ci devient plus important que tout le reste. Pour Séverine Erhel, il s’agit d’un comportement compulsif souvent lié à une fuite de la réalité à travers les jeux vidéo. Cependant, elle rappelle que seulement entre 1% et 2% des joueurs sont concernés par ces problèmes.
Tous les jeux ne provoquent pas ces troubles
Justine Atlan explique que ce sont surtout les jeux en ligne multijoueurs qui sont à l’origine de ces troubles, en raison du fait qu’on joue en équipe et qu’on ne contrôle pas toujours le temps passé. Ces jeux peuvent entraîner le syndrome « FOMO », la peur de manquer quelque chose, qui peut générer de l’anxiété chez les joueurs. Les conséquences de ces troubles peuvent être la baisse des performances scolaires, des problèmes de concentration, de sommeil, de communication et de l’irritabilité.
Oui, on peut dépenser beaucoup d’argent sur des jeux vidéo
Lilou se demande si l’on peut réellement perdre de l’argent à cause des jeux vidéo. Justine Atlan explique qu’il existe un système de monétisation dans les jeux vidéo, où l’on peut commencer à jouer gratuitement avant d’être incité à dépenser de l’argent pour progresser. Séverine Erhel ajoute que certains jeux demandent d’acheter des packs pour avancer plus rapidement, créant ainsi une dépendance à ce système. Certains de ces packs sont disponibles de façon limitée, ce qui crée un sentiment d’urgence artificiel pour inciter à l’achat.
Il est important de distinguer les jeux vidéo classiques des jeux comportant des micro-transactions, où l’on retrouve des interfaces conçues pour pousser à dépenser de l’argent. Ces pratiques peuvent poser problème, particulièrement chez les enfants et les adolescents les plus vulnérables.
