Selon la co-présidente de l’association qui s’exprimait sur France Inter, les entreprises ont tendance à agir de manière néfaste tant qu’elles ne sont pas soumises à des réglementations contraignantes. Elle a également souligné sa participation à une table ronde avec le ministre de la Transition écologique, prévue pour lundi.
Les pratiques des entreprises du textile critiquées
Julia Faure, cofondatrice de la marque de vêtements responsables Loom et co-présidente du mouvement Impact France, a exprimé ses critiques envers les entreprises du textile lors de son intervention sur France Inter le lundi 4 mars. Selon elle, il existe une prime au vice dans ce secteur, c’est-à-dire un avantage compétitif à mal faire. Elle participe à une table ronde avec le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu sur le thème : « De l’ultra fast fashion à la mode durable ».
Les conséquences de la délocalisation de la production
Julia Faure souligne les conséquences de la délocalisation de la production de vêtements, notamment en termes de coûts. En déplaçant la production de la France vers des pays comme le Bangladesh, les entreprises peuvent diviser leurs coûts de production par trois à cinq. Cependant, ce choix peut entraîner des conditions de travail précaires, des impacts environnementaux néfastes et une concurrence accrue sur le marché.
Proposition de loi pour une régulation du secteur
Face à cette situation, Julia Faure soutient une proposition de loi du député Antoine Vermorel visant à instaurer un bonus-malus sur la fast fashion. Cette proposition prévoit d’augmenter l’éco-contribution existante de 10 euros par vêtement pour inciter les marques à adopter des pratiques plus durables. Elle est convaincue que cette mesure incitative pourrait pousser les entreprises à évoluer dans le bon sens.
La cofondatrice de Loom rappelle que la majorité des vêtements vendus en France sont du low-cost, et que les Français ont consommé 3,3 milliards de vêtements, chaussures et linge de maison en 2022, soit une cinquantaine de pièces neuves par an. Ce chiffre est deux fois plus élevé qu’en 1980, ce qui souligne l’importance de repenser nos modes de consommation dans le domaine de la mode.