Impact de l’origine sociale sur la réussite scolaire et professionnelle : étude du Céreq

L'origine sociale a toujours un effet violent sur l'accès aux diplômes et le statut cadre
          Le milieu d'origine des parents pèse toujours fortement sur la réussite scolaire et l'insertion dans la vie professionnelle. C'est ce que montre une étude du Céreq, le centre d’études et de recherches sur les qualifications.

Selon une recherche effectuée par le Céreq, il est évident que l’environnement social et professionnel dans lequel évoluent les parents a une influence significative sur la trajectoire scolaire et professionnelle de leurs enfants. Cette étude met en lumière l’impact important du milieu d’origine sur la réussite éducative et l’intégration dans le monde du travail.

Une étude du Céreq met en lumière les inégalités liées à l’origine sociale dans le parcours des jeunes

En 2020, le Céreq a mené une étude portant sur 22 000 jeunes, trois ans après la fin de leur formation. Les résultats montrent que l’origine sociale des parents a un impact significatif sur le parcours scolaire et professionnel des jeunes.

L’influence du milieu d’origine sur le parcours scolaire

Selon l’étude, le diplôme reste un élément crucial pour l’accès à l’emploi en France, surtout en début de carrière. Cependant, les inégalités sociales persistantes montrent que l’école n’arrive pas à résorber les disparités liées à l’origine sociale des individus.

En effet, les chiffres révèlent que les enfants d’ouvriers sont plus souvent orientés vers la filière professionnelle à la fin de la troisième, par rapport aux enfants de cadres. De plus, le taux de réussite au baccalauréat et dans l’enseignement supérieur est nettement plus élevé chez les enfants de cadres que chez les enfants d’ouvriers.

Impact sur l’insertion professionnelle

L’étude met également en lumière les difficultés d’insertion professionnelle rencontrées par les enfants d’ouvriers par rapport aux enfants de cadres. En effet, trois ans après la fin de leurs études, un écart significatif est observé en termes de taux de chômage et d’emploi entre ces deux groupes.

Cependant, une fois diplômés, les enfants d’ouvriers ne sont pas désavantagés dans l’accès à l’emploi par rapport aux enfants de cadres, à niveaux de diplômes équivalents. Cependant, l’accès au statut cadre reste plus difficile pour les enfants d’ouvriers, même avec un niveau d’études équivalent.

Des différences persistantes dans l’accès aux emplois valorisés et mieux rémunérés

Les chiffres révèlent que les enfants de cadres ont davantage accès à des emplois mieux valorisés et mieux rémunérés que les enfants d’ouvriers. Par exemple, en début de carrière, les enfants de cadres gagnent en moyenne 2400 euros nets par mois, soit 300 euros de plus que les enfants d’ouvriers, à diplôme équivalent.

Les auteurs de l’étude avancent diverses hypothèses pour expliquer ces écarts, notamment la force du réseau social des parents cadres ou un savoir-être spécifique transmis au sein de ces milieux sociaux. Ces pistes méritent d’être approfondies pour mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent ces inégalités persistantes.

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