Immigrés indispensables dans l’hôtellerie-restauration, crainte face aux mesures du RN

Hôtellerie et restauration : les travailleurs immigrés, des salariés indispensables dans le secteur
          Des restaurateurs s’inquiètent d’une arrivée au pouvoir du Rassemblement national. Ils craignent de ne plus trouver de main-d’œuvre, compte tenu des mesures du RN pour lutter contre l’immigration. En Île-de-France, 50% des cuisiniers sont des immigrés, parfois en attente de régularisation.

Certains restaurateurs expriment leur préoccupation face à une possible accession au pouvoir du Rassemblement National. Leur principale crainte réside dans le fait qu’ils pourraient rencontrer des difficultés pour recruter du personnel, en raison des mesures anti-immigration prônées par le RN. En effet, il est important de souligner qu’en Île-de-France, la moitié des cuisiniers sont des immigrés, dont certains se trouvent dans une situation d’attente de régularisation. Cette situation met en lumière l’importance de la main-d’œuvre étrangère dans le secteur de la restauration, et soulève des interrogations quant à l’impact potentiel des politiques restrictives en matière d’immigration sur ce secteur d’activité.

Un patron de bistrot parisien mise sur l’immigration pour combler les besoins de son restaurant

Alain Fontaine, propriétaire d’un bistrot parisien, supervise ses équipes avec expertise lors du rush du midi. Parmi ses 26 employés, huit sont des immigrés. Ce choix n’est pas seulement stratégique, mais aussi nécessaire pour son établissement, faute de candidats locaux. « Entre les gens qui quittent le métier au bout de trois ans, (…) ceux qui partent à la retraite, ceux qui changent de carrière… On a un manque énorme« , confie-t-il.

« Cette immigration liée à la croissance économique de notre pays, on en a besoin. Si demain on l’enlevait, vous auriez des manques à peu près partout, dans toutes les activités« , ajoute-t-il, en tant que président de l’Association française des maîtres restaurateurs.

Des employés préoccupés

En cuisine, Baba Sylla, plongeur et aide cuisinier depuis février dernier, vient de Dakar, au Sénégal. Arrivé en France en 2009, il attend avec impatience sa régularisation. Face à l’ascension de certains partis politiques au pouvoir, il redoute pour son avenir. « Ça m’inquiète, comme tout le monde« , confie-t-il. À l’échelle nationale, près d’un employé sur cinq dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration est un travailleur immigré.

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