IA et armée : l’Ukraine, champ de bataille pour drones intelligents. Inquiétude de l’ONU.

Armée et IA : l'Ukraine est devenu un laboratoire pour ces nouvelles armes "intelligentes" qui inquiètent l'ONU
          L’Intelligence artificielle commence à proliférer dans le secteur de la défense. Plus aucune armée ne peut se permettre de s'en passer. Si l'Ukraine est un champ de bataille expérimental pour drones dopés à l'IA, l'ONU tente d'en réglementer l'usage.

La présence croissante de l’Intelligence artificielle dans le domaine de la défense est devenue incontournable pour toutes les armées du monde. En effet, l’Ukraine est devenue un véritable terrain d’expérimentation pour les drones équipés de cette technologie avancée. Face à cette évolution, l’ONU s’efforce de mettre en place des réglementations pour encadrer l’utilisation de l’IA dans le domaine militaire. Cette tendance à l’intégration de l’IA dans les stratégies de défense soulève de nombreuses questions éthiques et pose des défis en matière de sécurité internationale. Il est donc primordial de trouver un équilibre entre l’avancée technologique et la protection des droits de l’homme dans ce nouveau contexte de guerre numérique.

Le développement des armes autonomes : où en est-on aujourd’hui ?

Aujourd’hui, le développement des armes autonomes soulève de nombreuses interrogations. La prolifération de l’intelligence artificielle suscite des inquiétudes, notamment en ce qui concerne les deepfakes, la désinformation, les ingérences électorales ou encore la fraude aux examens. Mais c’est dans le domaine de l’armement que la peur est la plus palpable. En effet, la plupart des grandes armées utilisent déjà l’intelligence artificielle ou investissent massivement dans ce domaine. La guerre en Ukraine est devenue un véritable laboratoire à ciel ouvert pour l’intelligence artificielle, au point d’inquiéter l’ONU.

Des drones dopés à l’IA en Ukraine

Le gouvernement ukrainien lui-même reconnaît que le pays est devenu un terrain d’entraînement pour l’utilisation de l’intelligence artificielle. En effet, en guerre depuis l’invasion russe, l’Ukraine utilise activement l’IA dans ses opérations, notamment à travers des drones « dopés » à cette technologie. Ces drones permettent une surveillance accrue de l’ennemi, en exploitant des données recueillies et en les confrontant à des algorithmes modernes pour mieux cibler les positions russes. De plus, ces drones peuvent identifier des cibles camouflées et proposer une image artificielle pour rendre visible ce qui était invisible.

L’IA est également utilisée pour guider les drones vers leur cible, prédire la trajectoire de l’élément visé et même gérer la frappe finale de manière autonome.

Combler le manque de missiles en Ukraine

Bien que les troupes ukrainiennes ne soient pas encore entièrement équipées de drones dopés à l’IA, des progrès sont réalisés progressivement. Plusieurs entreprises ukrainiennes travaillent spécifiquement au développement de l’IA pour ces drones. Des drones britanniques sont également déployés dans certaines unités, mais nécessitent une formation adéquate pour les soldats. Bien que certains experts estiment que ces nouveaux outils ne suffisent pas à pallier le manque de missiles, ils pourraient apporter une nouvelle dynamique sur le champ de bataille.

Préoccupations de l’ONU concernant les armes autonomes

En automne 2023, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé un appel pour restreindre l’utilisation des armes autonomes dirigées par l’IA. Le fait qu’une machine puisse décider seule d’attaquer des êtres humains est une ligne rouge morale à ne pas franchir, selon lui. Une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies a d’ailleurs été largement adoptée, reconnaissant les risques que posent ces systèmes d’armes autonomes sur la sécurité mondiale.

Le cas particulier d’Israël

Israël utilise déjà activement l’intelligence artificielle dans ses opérations militaires à Gaza. L’armée israélienne a mis en place des systèmes d’IA permettant de produire rapidement des cibles pour l’armée, comme le projet Habsora. D’autres systèmes, tels que Lavender, analysent le comportement des individus sur les réseaux sociaux pour déterminer leur affiliation à des groupes comme le Hamas ou le jihad islamique. Bien que des armes autonomes à 100% n’existent officiellement pas, la technologie est bien présente pour les mettre en place. Aucun pays n’a cependant intérêt à revendiquer publiquement une telle avancée technologique.

En définitive, le développement des armes autonomes et l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle dans le domaine militaire soulèvent de nombreuses questions éthiques et morales, incitant les organisations internationales à agir pour encadrer ces technologies.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut