Le 17 mai, le parquet de Nouméa avait lancé une enquête pour diverses infractions, notamment pour « association de malfaiteurs », concernant des individus soupçonnés d’être à l’origine des émeutes. Parmi les suspects figuraient des membres présumés de la CCAT.
Des arrestations en Nouvelle-Calédonie
Huit individus ont été appréhendés le mercredi 19 juin en Nouvelle-Calédonie. Parmi eux se trouve Christian Tein, considéré comme le leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), mouvement à l’origine du soulèvement contre la réforme du corps électoral, selon les déclarations du procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas. Sept autres personnes ont également été arrêtées en même temps, mais leur identité n’a pas été révélée.
Les huit suspects ont été placés en garde à vue, pouvant durer jusqu’à 96 heures, en raison de la nature des faits qui relèvent de la criminalité organisée, comme l’a précisé Yves Dupas. Le parquet de Nouméa avait ouvert une enquête le 17 mai, notamment pour « association de malfaiteurs », visant des supposés « commanditaires » des émeutes, dont certains membres de la CCAT.
Un appel au calme
En marge de ces arrestations, le siège du parti indépendantiste de l’Union calédonienne, qui abrite également des bureaux de la CCAT, a été encerclé par les forces de l’ordre. Selon divers témoignages recueillis par l’AFP, le bâtiment a été fouillé. « Les forces de l’ordre ont investi les bureaux et ont pris des photos, notamment de documents », a déclaré Reine Hue, élue (UC) de la province des îles Loyauté. Le procureur de la République a confirmé que c’était les locaux de la CCAT qui étaient visés, précisant que l’opération s’était déroulée sans incident.
L’Union calédonienne a condamné ces arrestations qu’elle juge abusives, surtout lorsque des responsables locaux anti-indépendantistes et des miliciens criminels circulent en toute liberté, et demande des explications immédiates sur ces interpellations. Toutefois, le parti appelle ses militants à ne pas répondre à la provocation et à rester calmes en attendant plus d’informations sur la situation.
