Hausse des dépenses militaires de la France: 40% entre 2024 et 2030

Otan : ce qui se cache derrière la hausse des dépenses militaires de la France, à hauteur de 2% du PIB en 2024
          La France a décidé d'augmenter de 40% ses dépenses militaires entre 2024 et 2030, par rapport à la précédente loi de programmation.

Entre 2024 et 2030, la France a pris la décision d’augmenter ses dépenses militaires de 40% par rapport à la loi de programmation précédente. Cette augmentation significative des investissements dans la défense vise à renforcer les capacités de l’armée française et à garantir la sécurité du pays sur le long terme. Cette décision témoigne de l’engagement de la France à maintenir son rôle de puissance militaire majeure en Europe et dans le monde. Les autorités françaises ont souligné l’importance de moderniser les équipements et les infrastructures militaires pour faire face aux nouvelles menaces et aux évolutions de la géopolitique mondiale. Cette hausse des dépenses militaires s’inscrit dans une volonté d’assurer la souveraineté et la défense du territoire français, tout en contribuant aux efforts de sécurité collective au sein de l’OTAN et de l’Union européenne.

La France atteindra bientôt l’objectif de l’OTAN de consacrer 2% de son PIB aux dépenses militaires en 2024

Le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, a confirmé que la France atteindra l’objectif fixé par l’OTAN d’allouer 2% de son PIB aux dépenses militaires d’ici 2024. Cette annonce a été faite lors d’une réunion avec les membres de l’Alliance à Bruxelles. Initialement prévu pour 2025, cet objectif sera désormais atteint dès l’année prochaine. La France a pour ambition de quasiment doubler son budget militaire d’ici 2030 par rapport à 2019.

Investissements dans de nouveaux équipements militaires

Ce financement de 2% du PIB sera alloué aux salaires des militaires de l’armée de terre et de la marine, ainsi qu’aux contrats passés avec des entreprises de l’armement, principalement françaises telles que Thalès, Dassault, Safran et les chantiers navals. Des investissements sont également prévus dans de nouveaux domaines tels que les drones sous-marins, les drones kamikazes et les armes hypersoniques, caractérisées par leur vitesse de plus de 6 000 km/h, les rendant extrêmement difficiles à intercepter.

La majeure partie des dépenses futures sera consacrée à la dissuasion nucléaire, avec l’acquisition de nouvelles têtes nucléaires, de nouveaux missiles, ainsi que de nouveaux avions Rafale et sous-marins pour les lancer. Ces investissements représentent environ 60% des dépenses prévues par la loi de programmation militaire votée et promulguée à l’été 2023.

Des dépenses en nette augmentation, mais des perspectives favorables

Au total, la France devra dépenser un peu plus de 413 milliards d’euros entre 2024 et 2030, soit 40% de plus que ce qui était prévu dans la précédente loi de programmation pour la période 2019-2025. Cette augmentation significative explique en partie pourquoi l’objectif des 2% du PIB sera atteint dès 2024. En 2023, la France consacrait déjà 1,9% de son PIB aux dépenses militaires.

Cette progression vers les 2% est également favorisée par la faible croissance économique actuelle, qui rend la somme relative à ces dépenses moins élevée. Ainsi, la France doit faire moins d’efforts pour atteindre cet objectif lorsqu’elle affronte une croissance modérée. D’autres pays membres de l’OTAN comme la Pologne, la Finlande ou les États-Unis dépensent déjà plus de 2% de leur PIB en dépenses militaires.

Des disparités importantes entre les pays membres

Si la France se rapproche de son objectif, d’autres pays dépensent déjà davantage. Certains pays frontaliers de la Russie, tels que la Pologne, la Finlande et les pays baltes, consacrent plus de 2% de leur PIB à la défense, en raison de menaces spécifiques. Cependant, tous les fonds alloués aux dépenses militaires ne servent pas uniquement à l’achat d’armements. L’OTAN inclut également les pensions versées aux vétérans et aux militaires retraités dans ses calculs, ce qui représente une part importante des budgets alloués à la défense.

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