Chaque jour, Élodie Suigo accueille une nouvelle personnalité dans son émission. Ce vendredi 10 mai 2024, c’est au tour de Gérard Manset, un artiste complet de la scène musicale française, de venir partager avec nous son dernier album intitulé « L’Algue bleue ». Au cours de l’interview, il nous dévoile sa vision artistique et son processus créatif, nous plongeant ainsi dans l’univers singulier et captivant de sa musique. Cette rencontre avec l’artiste nous permet de mieux comprendre son travail et d’apprécier toute la richesse de son talent.
Gérard Manset, un artiste indomptable et insaisissable
Gérard Manset est un artiste qui défie toute classification, non seulement parce qu’il est inclassable, mais aussi parce qu’il est tout simplement unique. Ces artistes rares partagent des traits communs : ils sont indomptables, francs, directs et réticents envers le monde médiatique et les paillettes. Son titre « Animal on est mal », sorti en 1968 en pleine période contestataire, a marqué les esprits et révélé sa voix singulière. En 2017, l’Académie française a salué son œuvre pluridisciplinaire en lui décernant la Grande Médaille de la chanson française. Aujourd’hui, il revient avec « L’Algue bleue », son 24ème album studio.
Un voyage intérieur à travers le temps et l’espace
Dans son dernier album, Gérard Manset explore la notion du temps qui passe, du sablier qui s’écoule, et invite à un voyage intérieur, une de ses passions. Il évoque des itinéraires intimes et personnels, et même s’il évoque des destinations improbables comme la Lune, il se sent toujours chez lui. Il aborde des facettes de sa vie avec une retenue et une pudeur qui lui sont propres, revenant sur son enfance et se demandant si l’enfant qu’il était est satisfait de l’homme qu’il est devenu.
La découverte de la poésie et de la littérature
Gérard Manset raconte que sa découverte de la poésie et de la littérature s’est faite progressivement, notamment à travers Victor Hugo et Ronsard. Il a commencé à lire tardivement, vers la quarantaine, se plongeant dans les œuvres de Paul Gauguin, Zola et Balzac, qu’il n’a plus lâchées depuis.
Une vie en marge de la connectivité moderne
Refusant d’être connecté, Gérard Manset explique que cela empiéterait sur son univers imaginaire, essentiel à sa créativité. Il préserve sa bulle d’imaginaire et de solitude, nécessaire à son inspiration et à son bien-être.
La solitude, compagne de route
La solitude occupe une place paradoxale dans la vie de Gérard Manset. Bien qu’il ait été suivi et accompagné dans de nombreux endroits, il se décrit comme un homme des étapes, incapable de s’attacher. Il évoque la permanence de la littérature qui l’accompagne partout.
Un artiste attachant et indispensable
Malgré sa réticence à s’attacher, Gérard Manset constate l’attachement profond que certaines personnes lui portent. Il se compare à des figures indispensables de la culture, affirmant sa place parmi elles.
Le sentiment de réussite artistique
Interrogé sur le sentiment de réussite ou d’échec dans sa vie, Gérard Manset affirme ne pas avoir le sentiment d’avoir raté sa vie. Il revendique son refus des compromis artistiques et se félicite de la qualité de ses albums, même s’il a parfois retiré des titres jugés trop faciles.