Depuis Emmanuel Macron jusqu’aux figures de proue de la droite, de nombreux hommes politiques rendent hommage à l’action du deuxième président de la Ve République, décédé il y a cinquante ans.
Le souvenir de Georges Pompidou 50 ans après sa disparition
Le 2 avril marque le 50e anniversaire de la disparition de Georges Pompidou, le deuxième président de la Ve République. Il s’est éteint le 2 avril 1974, épuisé par la maladie contre laquelle il luttait depuis plusieurs années. Son mandat, initialement prévu pour sept ans, s’est terminé avant la fin de la cinquième année. Pendant longtemps, son héritage semblait modeste comparé à celui du général de Gaulle, son prédécesseur. Cependant, un demi-siècle plus tard, on constate que Pompidou est devenu à la mode.
Une nostalgie pour la France d’avant le choc pétrolier
Cette nostalgie peut s’expliquer par le fait que les années Pompidou évoquent une époque d’insouciance. C’était la fin des Trente Glorieuses, marquées par une forte croissance économique et le plein emploi, avant le choc pétrolier. La France se modernisait rapidement après le long règne du général De Gaulle et les secousses de mai 68. Pompidou était une figure rassembleuse, mêlant le bon sens du fils de paysan à l’amour de la poésie du normalien, ami des artistes. Emmanuel Macron a souligné qu’il incarnait à la fois la Vieille France et la Nouvelle France, avec un sens du compromis et une ouverture d’esprit. Le macronisme semble parfois s’inspirer du pompidolisme, notamment avec des expressions comme « Arrêtez d’emmerder les Français ! » pour critiquer les excès de lois et règlements, ou encore « J’adore la bagnole ! ».
Cependant, l’héritage de Georges Pompidou est également associé à une époque révolue. Le béton, les autoroutes, les hypermarchés, et le culte de la voiture sont des éléments qui semblent dépassés aujourd’hui. La tendance actuelle dans les zones urbaines est de réduire la dépendance à la voiture, comme en témoigne la transformation des voies sur berge à Paris, rebaptisées voies Georges Pompidou et désormais majoritairement réservées aux piétons.
