Gendarmerie en Camargue : permanences dans villages sans commissariat

Reportage



  

  
  

      

  

  
    "Cette proximité est l'ADN du gendarme" : en Camargue, la gendarmerie organise des permanences dans les villages sans commissariat ni caserne
          En Camargue, une fois par semaine, des gendarmes de la compagnie d’Arles se déplacent dans les petits villages de Raphèle-les-Arles et Moulès pour faciliter la vie de la population.

Chaque semaine, des gendarmes de la compagnie d’Arles se rendent dans les villages de Raphèle-les-Arles et Moulès, en Camargue, afin d’apporter leur soutien et faciliter le quotidien des habitants.

Permanences des gendarmes en Camargue pour lutter contre la délinquance

En Camargue, les gendarmes organisent des permanences depuis un an dans les villages qui ne disposent ni de commissariat ni de caserne. Ces permanences ont lieu une fois par semaine, avec la participation des gendarmes de la compagnie d’Arles se rendant directement dans les villages de Raphèle-les-Arles et de Moulès, tous deux rattachés à la commune d’Arles, la plus étendue de France. L’objectif de ces permanences est d’aider les habitants, de faciliter les dépôts de plainte et de lutter contre la petite délinquance.

C’est dans le local du garde champêtre, à côté de la poste, que les gendarmes accueillent le public sans rendez-vous, une matinée par semaine. Les habitants viennent principalement pour des cas de petite délinquance ou des problèmes quotidiens, selon le maréchal des logis-chef, Thibaut Appéré. Il explique : « On a des petits signalements, des vols de pot de fleurs dans le cimetière, des dégradations, des jeunes qui traînent par-ci par-là. Ou bien les gens viennent nous voir pour des questions sur leur permis, sur leur voiture, pour tel ou tel papier. Ils nous connaissent tous. »

Cette initiative est saluée par Gérard Quaix, adjoint délégué au village de Raphèle-les-Arles, car la caserne la plus proche se trouve à une dizaine de kilomètres. Il se réjouit en déclarant : « Les gens qui ont envie de porter plainte, pour aller sur Arles, c’était compliqué pour eux. Bien souvent ils n’y vont pas. Alors que là, c’est facile. »

Dissuader et tranquilliser

Le chef d’escadron, Florent Gerbal, souligne l’importance de cette permanence en soulignant la différence d’approche psychologique par rapport à une vraie brigade. Il estime que cette permanence peut aider des victimes vulnérables, comme les victimes de violences conjugales, à déposer plainte. Des ordinateurs portables sont mis à disposition pour faciliter les démarches. Il affirme : « C’est vraiment une autre opportunité de libérer la parole. »

Ce local se trouve à proximité du marché où les gendarmes patrouillent régulièrement. Le militaire explique : « L’idée c’est vraiment de rentrer dans la vie des gens, pour moi c’est l’ADN du gendarme cette proximité qu’on veut travailler au maximum. » Les gendarmes sont interpellés dans la rue sur des problématiques de circulation, de vitesse excessive des motos dans le village, ou encore sur les cambriolages.

Un vendeur de légumes se réjouit de cette présence en déclarant : « C’est toujours bien de voir les gendarmes proches des gens. Ça a un effet rassurant. Dans les villages il n’y a pas de gendarmerie et les vols c’est beaucoup dans les villages que ça se fait. Le fait qu’ils soient là je pense que ça dissuade. » La dissuasion, la tranquillisation et le fait d’être à l’écoute de la population sont les principaux objectifs de ces permanences dans le village de Raphèle-les-Arles.

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