Les compagnies aériennes low-cost sont grandement responsables de la reprise du trafic aérien dans les aéroports français. Leur activité dynamique a permis de stimuler le secteur et d’attirer de nouveaux voyageurs. Cependant, malgré ces effets positifs, certaines villes doivent faire face à une concurrence croissante de la part du transport ferroviaire. De plus, la baisse des voyages d’affaires a également un impact sur l’activité des aéroports, obligeant ces derniers à trouver de nouvelles stratégies pour rester compétitifs.
Les aéroports français ont accueilli près de 200 millions de passagers en 2023
Selon le rapport annuel de l’Union des aéroports français (UAF) pour l’année 2023, les aéroports français ont accueilli un total d’environ 200 millions de passagers, ce qui représente une augmentation de 14% par rapport à l’année précédente. Parmi ces passagers, 43% ont voyagé à bord de compagnies aériennes à bas coûts au départ ou à l’arrivée des aéroports de métropole. Cette part est en hausse par rapport à 2019, avant la crise du Covid, où elle était de 35%. Cette tendance s’explique en partie par la volonté des voyageurs de reprendre l’avion après les confinements, tout en cherchant des options plus abordables en raison de l’inflation et des préoccupations liées au pouvoir d’achat.
Entre 2019 et 2023, les aéroports spécialisés ont enregistré une forte croissance de leur fréquentation. Par exemple, la plateforme de Beauvais a connu une croissance de 42%, devenant la base française de la compagnie irlandaise Ryanair, et Tarbes-Lourdes Pyrénées a vu sa fréquentation augmenter de 27%. Selon Thomas Juin, président de l’Union des aéroports français, cela s’explique en grande partie par le développement des compagnies à bas coûts qui ont contribué à renforcer la connectivité aérienne des régions.
Certains aéroports régionaux enregistrent une forte baisse de fréquentation
Malgré l’interdiction des vols intérieurs de moins de 2h30 mise en place l’année dernière, les compagnies aériennes à bas coûts n’ont pas été impactées, contrairement aux grandes dessertes régionales. En effet, des aéroports tels que Brest, Rennes, Strasbourg et Toulouse-Blagnac ont enregistré des baisses significatives d’activité, allant jusqu’à 34% pour Brest. Cette tendance s’explique en partie par la concurrence accrue du rail et la diminution des voyages d’affaires.
Pour des compagnies comme Ryanair, Easyjet, Transavia, Vueling, Wizz Air ou Eurowings, le marché privilégié se situe désormais sur les vols courts et moyen-courriers entre les grandes capitales européennes et les destinations proches, attirant une clientèle de loisirs, les diasporas et les familles dispersées par les migrations.
