La poudre est un élément essentiel pour les tirs de missile et pour alimenter les canons en obus. Sa demande est en constante augmentation, ce qui se traduit par la construction d’une nouvelle poudrerie à Bergerac, en Gironde. Cela témoigne d’un regain d’intérêt pour cet ingrédient indispensable dans le domaine militaire.
Augmentation de la capacité de production
Pour lancer des missiles en mer Rouge, approvisionner les canons Caesar en obus ou fournir suffisamment de munitions à l’Ukraine, la poudre est un élément essentiel. Une nouvelle poudrerie est en train d’être construite en France, à Bergerac (Gironde). Avant la chute du mur de Berlin, une poudrerie fonctionnait à plein régime dans le département. Après sa fermeture en 2007, l’entreprise Eurenco a délocalisé la production de poudre en Suède en collaboration avec d’autres sociétés européennes.
Le but de cette initiative est de retrouver une souveraineté militaire et industrielle. En France, les chaînes de production fonctionnent 24 heures sur 24, mais les objectifs ne sont pas encore atteints en raison d’une pénurie de poudre pour la propulsion. Selon l’expert en armement militaire Marc Chassillan, la demande pour ces matières premières ou produits semi-finis est extrêmement forte et ne cesse d’augmenter.
Thierry Francou, le PDG d’Eurenco, affirme que la société prévoit de multiplier par dix sa capacité de production de poudre. L’usine devrait produire 1 200 tonnes de poudre par an, permettant de tirer 80 000 obus de 155 mm, soit une autonomie d’environ quinze jours pour les Ukrainiens sur le front.
