Yaël Braun-Pivet, qui occupe le poste de présidente de l’Assemblée nationale, a soulevé une fois de plus le débat sur la taxation des superprofits lors d’une récente intervention. Cependant, Alexandre Saubot, à la tête de France Industrie, affirme que les profits sont déjà soumis à des taxes.
La présidente de l’Assemblée nationale réclame une contribution exceptionnelle des grandes entreprises
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a appelé à réfléchir sur une éventuelle contribution exceptionnelle des grandes entreprises en cas de superprofits ou de superdividendes. De son côté, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a affirmé que les impôts n’augmenteraient pas en France. Il envisage plutôt une éventuelle taxation des contribuables les plus fortunés à l’échelle européenne ou mondiale. Alexandre Saubot, président de France Industrie, souligne que la France doit relever de nombreux défis, notamment en termes de prélèvements obligatoires élevés et d’économie ouverte.
Les États membres de l’Union européenne adoptent une législation sur le devoir de vigilance
Les États membres de l’Union européenne ont récemment validé une législation sur le devoir de vigilance. Cette nouvelle réglementation prévoit que les grandes entreprises soient tenues légalement responsables des violations des droits humains, sociaux et des dommages environnementaux, y compris pour leurs fournisseurs et filiales. Le Parlement européen devra se prononcer sur ce texte mi-avril, mais le patronat, notamment représenté par France Industrie, s’oppose à cette directive.
Interview d’Alexandre Saubot sur les enjeux économiques et industriels
Interrogé sur la question de la taxation des superprofits, Alexandre Saubot estime que la France doit se concentrer sur la création de richesse et la mobilisation de son tissu économique pour relever les défis actuels. Il souligne également que les impôts sur les sociétés ont déjà augmenté ces dernières années, et que les bénéfices des entreprises sont déjà taxés. En ce qui concerne la directive européenne sur le devoir de vigilance, Saubot estime qu’elle est inapplicable pour la plupart des entreprises concernées et qu’elle pourrait compromettre la compétitivité des entreprises européennes.
Les défis de la réindustrialisation en France
Alexandre Saubot évoque la nécessité pour la France de se réindustrialiser pour faire face aux enjeux économiques. Il rappelle l’importance de soutenir les entreprises, de simplifier les réglementations et d’écouter les acteurs économiques pour éviter toute fragilisation de la dynamique actuelle. Saubot souligne également que la réindustrialisation doit être une priorité stratégique partagée par tous, et que les actions doivent être cohérentes avec cet objectif.
