France : grippe aviaire moins présente, risque abaissé à « modéré »

Grippe aviaire : la France recense 30 fois moins de foyers de contamination cette année
          Cet hiver, la France a été largement épargnée par cette infection pouvant toucher presque toutes les espèces d'oiseaux, sauvages ou domestiques. Le niveau de risque en matière de grippe aviaire, jugé "élevé" depuis décembre, vient d'ailleurs, samedi, d'être abaissé à "modéré".

Durant la saison hivernale, la France a été relativement préservée de cette maladie qui peut affecter quasiment toutes les variétés d’oiseaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques. Depuis le mois de décembre, le niveau de danger lié à la grippe aviaire, considéré comme étant « élevé », a été récemment révisé à la baisse pour passer à un niveau de risque qualifié de « modéré » dès le samedi.

Baisse du niveau de risque de grippe aviaire en France

La France a récemment décidé de diminuer son niveau de risque concernant la grippe aviaire. Passant de « élevé » à « modéré », cette décision permet aux volailles des élevages de sortir à nouveau en extérieur. Le ministère de l’Agriculture a fait cette annonce le samedi 16 mars. Depuis décembre, les volailles étaient contraintes de rester à l’intérieur. Dorénavant, elles peuvent de nouveau profiter des sorties en extérieur, avec ce niveau de risque réduit. Depuis août 2023, la France n’a recensé que 10 foyers de grippe aviaire en élevage, soit 30 fois moins que la saison précédente. Cette amélioration est la bienvenue après l’abattage de 30 millions de volailles contaminées par la grippe aviaire entre 2021 et 2023.

Les raisons de cette amélioration

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette embellie. Tout d’abord, il y a une diminution de la circulation du virus chez la faune sauvage, notamment avec la fin des migrations d’oiseaux traversant la France vers le nord. De plus, la vaccination des canards, rendue obligatoire pour la première fois cet hiver dans les exploitations, a également eu un effet positif. Selon Jean-Luc Guérin, professeur à l’École nationale vétérinaire de Toulouse, plus de 21 millions de canards ont reçu au moins une injection contre la grippe aviaire cette année.

D’autres mesures à prendre en compte

La question de la possible extension de la vaccination à d’autres volailles telles que les poules ou les dindes reste en suspens en raison de son coût, estimé à environ 100 millions cette année. Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture souligne l’importance d’autres mesures que la vaccination dans la lutte contre la grippe aviaire. Des mesures de « biosécurité », telles que la désinfection du matériel, la réduction des points d’eau, la mise en place de filets de protection ou de systèmes d’effarouchement des oiseaux sauvages pour prévenir les transmissions du virus, sont essentielles. En outre, 92 élevages de volailles ont été sélectionnés pour tester de nouvelles mesures pilotes à partir de ce mois de mars, dans le but de trouver des alternatives efficaces au confinement obligatoire.

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