Formation pour cadres au chômage : bénéfices et démarches

Chômage de longue durée et formation : quels bénéfices pour les cadres ?
          Les cadres inscrits au chômage depuis plus d'un an ont-ils le réflexe de se former ? Comment s'y prennent-ils et pour quels bénéfices ? Décryptage avec Sarah Lemoine.

Est-ce que les cadres qui sont au chômage depuis plus d’une année décident de suivre des formations ? Comment choisissent-ils les formations et quels avantages en retirent-ils ? Sarah Lemoine nous livre son analyse sur cette question.

Une analyse sur la formation des cadres au chômage depuis plus d’un an

Une étude réalisée en collaboration entre l’Association pour l’emploi des cadres et France Travail s’est penchée sur la question de la formation des cadres inscrits au chômage depuis plus d’un an.

Que révèle cette étude ?

Sarah Lemoine : En avril dernier, l’Apec et France Travail ont interrogé plus de 11 000 cadres inscrits au chômage depuis plus d’un an. Une trentaine d’entre eux ont également participé à des entretiens approfondis.

Le constat principal est que la formation n’a pas été une réaction immédiate pour ces cadres – en particulier ceux affectés par une perte d’emploi involontaire – mais qu’elle est devenue progressivement une évidence à mesure que la période de chômage s’allongeait et que les difficultés pour retrouver un emploi augmentaient. L’étude souligne une prise de conscience, avec 73% des personnes interrogées estimant que se former est essentiel pendant cette période transitoire, bien que des différences soient observées en fonction de l’âge et de l’expérience.

Les formations peuvent-elles être formelles ou informelles ?

93% des cadres au chômage depuis plus d’un an déclarent avoir développé leurs compétences, que ce soit en soft skills, en savoirs techniques, en communication orale, en outils informatiques ou en langues étrangères. L’objectif est de mettre à jour leurs compétences, d’en acquérir de nouvelles, de légitimer un savoir-faire existant ou encore de développer des centres d’intérêt, même en dehors du domaine professionnel.

Il est intéressant de noter que seulement 20% d’entre eux ont suivi une formation formelle débouchant sur un diplôme ou une certification professionnelle. Les autres ont opté pour des formations auto-didactiques, via des sites internet, des newsletters spécialisées, des ateliers, des conférences, des vidéos sur des plateformes d’apprentissage, des lectures spécialisées ou des cours en ligne gratuits comme les Mooc.

« Qu’elles soient formelles ou informelles, toutes les formations sont bénéfiques, souligne Pierre Lamblin, directeur des études à l’APEC. Elles constituent un levier de motivation important dans une période difficile à traverser. »

Quels sont les avantages de ces formations ?

Ces formations servent à construire un récit pour expliquer, masquer ou réduire la rupture dans le parcours professionnel. 58% des sondés mentionnent le développement de leurs compétences dans leur CV et 42% sur leur profil LinkedIn, anticipant ainsi les interrogations des recruteurs face à une période d’inactivité.

Lors des entretiens d’embauche, les formations formelles et informelles mettent en valeur l’attitude proactive des cadres au chômage. D’ailleurs, 69% des personnes interrogées abordent ce sujet lors de ces entretiens.

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