La forêt du Cerrado au Brésil est actuellement confrontée à un risque de disparition en raison de l’exploitation intensive du soja. Cette culture est largement exportée en France pour servir de nourriture au bétail, ce qui va à l’encontre des engagements pris par la France en matière de protection de l’environnement. La déforestation causée par cette exploitation met en péril la biodiversité de cette région, ainsi que le mode de vie des populations locales qui dépendent de la forêt pour leur subsistance. Il est donc urgent de trouver des solutions durables pour préserver cet écosystème fragile et respecter les engagements pris en matière de développement durable.
Le Cerrado, un écosystème menacé par l’agriculture intensive au Brésil
Vu depuis le ciel, le Cerrado, au Brésil, apparaît comme un patchwork de champs agricoles, parsemé ici et là de fragments de cette forêt semblable à une savane. Situés au cœur du Brésil, ces hauts plateaux sont idéaux pour la culture intensive et l’utilisation de pesticides. C’est un véritable eldorado pour les producteurs de soja, mais cela soulève également des inquiétudes parmi les défenseurs de l’environnement.
À l’arrière d’une mince bande de forêt, des hectares entiers de Cerrado ont été défrichés en seulement quelques jours. Malheureusement, cette zone déboisée ne restera probablement pas longtemps à l’état sauvage.
Un tiers du soja cultivé dans cette région exporté en France
Un activiste témoigne : « Ils commencent par détruire la végétation, ils défrichent, brûlent. Ensuite, ils répandent du calcaire sur le sol et probablement d’ici la fin de l’année, ils commenceront à planter. » Le soja cultivé dans cette région a de grandes chances d’être exporté vers l’Europe, notamment pour nourrir le bétail et la volaille. Boris Patentreger, directeur France de Mighty Earth, souligne que « près d’un tiers de ce soja est directement destiné à la France ». Cependant, cette pratique est en contradiction avec les normes de l’Union européenne et la stratégie française de lutte contre la déforestation importée, la SLDI. Il est ainsi à craindre que des étendues entières de forêt disparaissent de la surface de la terre.
