Finistère épargné par allergies pollens : exception bretonne expliquée en quatre points

Allergies aux pollens : pourquoi le Finistère est-il le seul département épargné ?
          Alors que le risque maximal pour les allergies à plusieurs pollens d'arbres est atteint dans les trois quarts de l'Hexagone, le Finistère reste en vert. On vous explique cette exception bretonne en quatre points.

Le risque maximal d’allergies liées à plusieurs pollens d’arbres est présent dans une grande partie de la France, mais le Finistère est une exception à cette tendance. Dans cet article, nous allons vous expliquer en détail les raisons pour lesquelles le Finistère se distingue des autres régions en matière d’allergies au pollen.

Les allergies aux pollens en France

Avec l’arrivée des températures printanières, les allergies aux pollens se font ressentir en France. Le mercredi 21 février, les trois quarts du pays sont en alerte rouge, selon le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). Cette alerte concerne principalement les pollens d’arbres tels que le noisetier, l’aulne et le cyprès. Cependant, le Finistère reste épargné. Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm et professeur d’épidémiologie environnementale, explique les raisons de cette épargne.

Des températures plus constantes

Isabella Annesi-Maesano décrit une sorte de saison printanière avancée sur une grande partie du territoire français. Cependant, les plantes ont besoin de températures basses pour se reposer et hiberner avant de commencer leur pollinisation. Il est nécessaire que le thermomètre reste stable autour de 5°C pendant un certain temps, sans variations brusques comme cela a été le cas cet hiver dans de nombreuses régions. La Bretagne, en particulier le Finistère, bénéficie généralement d’une météo tempérée. Malgré le réchauffement climatique, les normales de saison restent relativement stables dans cette région.

Une météo favorable

La pluie et le vent contribuent également à réduire le risque d’allergies dans le Finistère. Les précipitations permettent de faire tomber les pollens au sol, limitant ainsi leur présence dans l’air. De plus, le vent transporte les pollens et les abîme, réduisant ainsi leur pouvoir allergisant.

Moins de plantes allergisantes

La Bretagne est moins exposée aux pollens allergisants tels que ceux des graminées ou de l’ambroisie, grâce à ses températures plus fraîches. Les cyprès, très allergisants, ne peuvent pas survivre au nord de la Loire. Ces plantes ne se développent pas encore en Bretagne, mais avec le réchauffement climatique, leur présence pourrait augmenter dans le futur.

Une urbanisation moins importante

Isabella Annesi-Maesano souligne également que la Bretagne est moins urbanisée que d’autres régions. En 2018, plus de la moitié des habitants de la région résidaient dans des zones rurales, ce qui limite leur exposition aux pollens présents en milieu urbain. L’épidémiologiste met en garde contre les plantations massives d’arbres résistants à la pollution en ville, qui peuvent augmenter les risques d’allergies.

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