Finances départementales envolées par hausse dépenses Aide sociale à l’enfance

Dépenses publiques : l'Aide sociale à l'enfance fait s'envoler les finances des départements
          Les dépenses sociales des départements ont augmenté de 2,15 milliards d’euros en 2023, selon le dernier rapport de l’Observatoire national de l'action sociale, publiée mercredi. Une hausse de 5,2%, en partie due à un bond de plus de 10% des dépenses de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

D’après le rapport récent de l’Observatoire national de l’action sociale, les dépenses sociales des départements ont enregistré une augmentation de 2,15 milliards d’euros en 2023. Cette hausse de 5,2% est notamment attribuée à une augmentation de plus de 10% des dépenses de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Ces chiffres mettent en lumière une tendance à la hausse des dépenses sociales, soulignant ainsi les défis auxquels les départements sont confrontés en matière d’accompagnement et de soutien aux populations les plus vulnérables. La nécessité de trouver des solutions durables pour garantir un accès équitable aux services sociaux se profile comme un enjeu majeur pour les autorités locales.

Dépenses sociales et médico-sociales des départements en hausse

Les dépenses sociales et médico-sociales des départements ont augmenté de plus de deux milliards d’euros en 2023, soit une progression d’un peu plus de 5% sur un an, selon le rapport annuel de l’Observatoire national de l’action sociale (Odas) publié le mercredi 19 juin. Le total de ces dépenses pour l’année s’est élevé à 43,6 milliards d’euros, une hausse inédite. Cette augmentation accompagne le soutien aux personnes âgées dépendantes ou en situation de handicap, mais surtout l’Aide sociale à l’enfance (ASE), anciennement appelée la Ddass.

Augmentation des aides sociales à l’enfance

Les aides sociales à l’enfance se sont élevées à 9,7 milliards d’euros en 2023, en hausse d’un peu plus de 10% sur un an, et en progression constante depuis 2021. Le nombre de jeunes hébergés bénéficiant de ce système a augmenté de 10 700 sur un an, pour atteindre 212 000 personnes fin 2023.

L’augmentation des dépenses liées à l’ASE est due pour un tiers à la hausse des effectifs, et pour les deux autres tiers à l’augmentation des coûts, en raison principalement des revalorisations salariales. On observe également une fragilité croissante des situations familiales, y compris au niveau psychique, l’isolement des parents et la dégradation des liens sociaux.

La part des jeunes mineurs étrangers

La plus forte progression du nombre de jeunes hébergés par l’ASE concerne les mineurs étrangers non accompagnés, dont le nombre a atteint 31 100 à la fin de l’année 2023, selon l’Odas. En situation de migration, victimes de réseaux, leur nombre en France a augmenté de 28% en 2023.

L’accueil de ces mineurs est encadré par la loi et les collectivités doivent les accompagner. La loi de 2022 impose aux départements de continuer à soutenir ces jeunes après leur majorité, jusqu’à leurs 21 ans. Cependant, chaque année, des milliers d’enfants et de jeunes ne trouvent pas de place dans les structures prévues, alors que leur suivi est essentiel sur le plan sanitaire. Il est également important de souligner l’approche humaniste des collectivités face à cette population en détresse, que toute société digne de ce nom se doit de prendre en compte.

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