La proportion de femmes dans le secteur du BTP a connu une légère augmentation, atteignant maintenant un peu plus de 12% des travailleurs. Cependant, leur présence demeure encore très limitée dans les métiers de production et sur les chantiers. Cette sous-représentation des femmes dans ces domaines est-elle inévitable ?
Une faible présence féminine dans les métiers de production et sur les chantiers
L’Observatoire des métiers du BTP s’est penché sur la question de la faible représentation des femmes dans les métiers de production et sur les chantiers en interrogeant 200 entreprises du bâtiment et des travaux publics en Ile-de-France.
Une très grande majorité d’entreprises compte au moins une femme dans ses effectifs
Cependant, la répartition est très inégale. En effet, 75% des femmes occupent des postes administratifs ou commerciaux, 41% des fonctions techniques ou d’encadrement, et seulement 17% travaillent dans la production.
Malgré cela, la moitié des entreprises interrogées considère que la mixité est une priorité dans le secteur du BTP. Elles soulignent que la diversité des points de vue peut stimuler l’efficacité, et qu’ignorer la moitié de la population active est problématique.
Pourquoi si peu de femmes dans les métiers de terrain ?
La principale raison avancée est le manque de candidatures féminines. En effet, 71% des entreprises franciliennes affirment recevoir peu ou pas de candidatures féminines pour les postes de maçons, charpentiers, couvreurs, électriciens, canalisateurs, etc.
Cela est directement lié à la mauvaise image et aux stéréotypes associés à ces métiers, présents à l’école, dans la société, dans les services d’orientation, voire au sein des entreprises du secteur.
Quelles actions pour susciter l’intérêt des femmes ?
Pour la majorité des entreprises interrogées, la solution réside dans des campagnes de sensibilisation à grande échelle et des actions directes dans les écoles et lycées pour promouvoir ces métiers auprès des femmes.
Cependant, peu d’entreprises mettent en place des initiatives internes pour favoriser la mixité. Seules quelques-unes ont amélioré leurs pratiques de recrutement, les conditions de travail, l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ainsi que la lutte contre le sexisme. Ces avancées sont principalement observées au sein des grands groupes, plus présentes dans les travaux publics que dans le bâtiment.
