Fédération française d’escrime en pleine tourmente à 5 mois des Jeux Paris 2024

Paris 2024 : à cinq mois des Jeux, la Fédération française d'escrime en pleine tourmente
          La démission d’Hugues Obry, dévoilée jeudi, n’est qu’une énième averse dans la tempête que traverse l’escrime française depuis quelques mois.

La récente démission de Hugues Obry, rendue publique jeudi, s’inscrit dans un contexte de crise qui secoue l’escrime française depuis plusieurs mois. Il s’agit d’un nouvel épisode tumultueux qui vient s’ajouter à une série de turbulences au sein de la discipline.

Crise au sein de l’équipe de France d’épée

La situation au sein de l’équipe de France d’épée était devenue insoutenable, poussant Hugues Obry à présenter sa démission de son poste de manager général de l’équipe masculine. Cette démission a été acceptée par la Fédération française d’escrime (FFE) suite à de nombreuses tensions, notamment la suspension pour dopage d’Ysaora Thibus, les démissions, les soupçons de malversations et les rébellions au sein de l’équipe, à seulement cinq mois des Jeux de Paris.

La démission d’Hugues Obry met fin à une période marquée par des tensions importantes, notamment l’absence des principaux escrimeurs masculins – Romain Cannone, Yannick Borel et Alexandre Bardenet – lors des entraînements à l’Insep. Le dialogue entre le manager général et les escrimeurs était rompu, ces derniers lui reprochant son management suite aux Mondiaux de Milan à l’été 2023.

Une solution temporaire avait été trouvée en novembre 2023, après un premier arrêt maladie d’Obry, permettant aux escrimeurs de s’entraîner dans d’autres clubs tout en participant à quelques séances à l’Insep. Cependant, les relations se sont rapidement détériorées, menant à la démission d’Obry.

Crise chez les sabreurs et dopage chez les femmes

Du côté des sabreurs, le manager général Vincent Anstett avait été écarté en mai 2023, ce qui avait poussé plusieurs escrimeurs masculins à se séparer de l’Insep pour suivre leur ancien manager à la Paris Fencing Academy. Cette décision avait été prise contre l’avis de la Fédération, entraînant une division au sein de l’équipe.

Chez les femmes, un scandale a éclaté avec la suspension provisoire d’Ysaora Thibus pour dopage. La championne du monde de fleuret a été contrôlée positive à l’ostarine, un produit favorisant la prise de masse musculaire. Thibus a nié toute administration volontaire de la substance, affirmant avoir été contaminée involontairement.

Une course contre la montre est désormais engagée pour Thibus afin de prouver son innocence avant les Jeux de Paris. Sa participation aux Jeux dépend de la résolution rapide de cette affaire de dopage.

Malversations et changements à la tête de la FFE

En plus des scandales sportifs, la FFE a également été secouée par des problèmes internes. Le président Bruno Gares a démissionné pour des raisons personnelles, mais des enquêtes ont révélé des signalements de malversations financières et de management brutal. Sa remplaçante par intérim, Brigitte Saint Bonnet, a admis avoir reçu des paiements inappropriés de la part de la FFE.

Cette crise intervient dans un contexte où l’escrime est l’un des sports les plus médaillés pour la France, derrière le judo. Les Jeux de Paris s’annoncent donc compliqués pour l’équipe de France d’escrime, alors que les épreuves se dérouleront au Grand Palais du 27 juillet au 4 août 2024.

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