Le gouvernement prévoit d’assouplir les règles de licenciement dans la Fonction publique, ce qui suscite une vive réaction des syndicats. Ces derniers considèrent cette mesure comme une remise en cause du statut de fonctionnaire, tandis que le ministère affirme que ce dernier sera préservé.
Remise en question du statut de fonctionnaire
Jusqu’à présent, être fonctionnaire signifiait bénéficier d’une sécurité de l’emploi quasi infaillible. Cependant, le ministère de la Fonction publique semble vouloir remettre en cause cette garantie. En effet, il envisage de durcir la législation et de faciliter les licenciements. En 2023, parmi les 2,5 millions d’agents de l’État, 13 licenciements pour insuffisance professionnelle ont été enregistrés. En 2021, 222 révocations pour faute ont été comptabilisées.
Réactions des syndicats
Les syndicats ne cachent pas leur mécontentement face à cette initiative. Ils estiment que des sanctions existent déjà et voient dans cette démarche une remise en question du statut de fonctionnaire. Christian Grolier, secrétaire général de la Fédération générale des fonctionnaires de Force Ouvrière (FO), déclare : « Il faut arrêter avec ce fonctionnaire bashing. (…) On a besoin du service public, c’est ce qui garantit la cohésion sociale ». Malgré les assurances du ministère, qui affirme que le statut de fonctionnaire restera intact, les craintes persistent. La réforme prévoit également une meilleure reconnaissance du mérite.