Fabricants français de panneaux solaires en difficulté face à la concurrence chinoise : Systovi recherche repreneur

Panneaux solaires : les fabricants français en difficulté face à la concurrence chinoise
          La société Systovi, l'un des deux derniers fabricants qui assemblent des panneaux en France, près de Nantes, cherche un repreneur.

La société Systovi, basée près de Nantes, est à la recherche d’un repreneur. Elle est l’un des deux seuls fabricants en France à assembler des panneaux solaires.

Le succès du photovoltaïque ne profite pas à tous en France. En effet, si de plus en plus de Français optent pour l’installation de panneaux solaires sur leur toit pour produire de l’électricité, la plupart de ces panneaux ne sont pas fabriqués localement. Face à la concurrence chinoise, l’un des deux derniers fabricants français qui assemblent des panneaux solaires cherche un repreneur de toute urgence. Il s’agit de Systovi, une entreprise basée à Carquefou, près de Nantes, qui compte 87 salariés et existe depuis 15 ans.

## Une ligne de production à l’arrêt

Dans l’usine de Loire-Atlantique, seule une des deux lignes de production fonctionne, bien que les équipements soient encore neufs. Le directeur général de Systovi, Paul Toulouse, explique que la production actuelle dépasse la demande, avec entre 300 et 400 panneaux produits par jour qui ne peuvent pas tous être vendus.

## Des panneaux deux fois moins chers en Chine

La concurrence chinoise a entraîné un effondrement des commandes depuis l’été dernier, les fabricants chinois ayant bradé leurs panneaux solaires en Europe, divisant ainsi leur prix par deux. Cela se traduit par une différence de prix de l’ordre de 1000 euros pour des panneaux français par rapport à des panneaux chinois, pour une installation complète. Cette différence de prix rend difficile la vente des panneaux français malgré leur qualité.

## « Ça fait des années qu’on nous promet qu’on sera protégés »

Les salariés de Systovi, comme Yannick Fasseel et Amélie Sicard, expriment leur déception face à la situation actuelle. Malgré les discours gouvernementaux sur la souveraineté française et la réindustrialisation, la concurrence déloyale met en péril l’entreprise. Les mesures européennes en discussion pour valoriser les fabricants locaux arriveront trop tard pour Systovi, qui cherche un repreneur d’ici mi-avril.

En conclusion, Paul Toulouse appelle à un soutien de l’Europe et de la France pour protéger les entreprises locales et rendre l’accès au marché européen moins facile pour les panneaux importés. Il souligne l’importance de développer une filière solaire plus forte en France, à la fois pour l’assemblage et les composants, afin de rester maître de la transition énergétique du pays.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut