Excuses de Harvard pour livre relié en peau humaine en 1880: l’affaire du livre « Des destinées de l’âme »

Harvard présente ses excuses pour la détention d'un livre français relié en peau humaine en 1880
          Le livre d'Arsène Houssaye "Des destinées de l'âme" a été relié avec la peau d'une patiente atteinte de troubles mentaux et brutalement décédée.

Arsène Houssaye a eu l’idée de relier son livre “Des destinées de l’âme” avec la peau d’une patiente qui souffrait de troubles mentaux et qui est morte de manière tragique. Ce choix singulier a suscité de vives réactions et interrogations, notamment sur la moralité d’une telle pratique. Cette reliure particulière a soulevé des débats quant à l’éthique de l’utilisation de la peau humaine dans le domaine de la littérature. Les motivations de l’écrivain restent floues et mystérieuses, laissant place à diverses interprétations et spéculations. Cette affaire a profondément marqué le monde de l’édition et a fait couler beaucoup d’encre.

Harvard présente ses excuses pour la détention d’un livre relié avec de la peau humaine

La célèbre université américaine Harvard a fait des excuses pour avoir gardé un livre français des années 1880 relié avec de la peau humaine pendant près d’un siècle. Le service des bibliothèques de la plus ancienne université des États-Unis a annoncé qu’ils ont retiré la peau humaine de la reliure d’un exemplaire du livre d’Arsène Houssaye « Des destinées de l’âme » (années 1880) détenu par la bibliothèque Houghton. Ils reconnaissent leurs erreurs sur cette affaire qui touche à la dignité d’un être humain dont des restes avaient été utilisés pour relier le livre, et présentent leurs excuses à ceux qui ont été affectés. Harvard déplore que ces pratiques ne soient pas conformes à leurs normes éthiques.

« Bibliopégie anthropodermique »

Arsène Houssaye (1814-1896) était un écrivain, journaliste, critique littéraire et collectionneur français. Son ouvrage « Des destinées de l’âme » est une réflexion sur la vie après la mort. En 2014, le service des bibliothèques de Harvard avait révélé que ce livre, en leur possession depuis 1934, était recouvert de chair et de peau humaine. Il avait été relié avec la peau d’une patiente décédée sans consentement. Cette pratique est appelée la « bibliopégie anthropodermique ». Harvard cherche maintenant à retracer la provenance du livre, ainsi que des informations sur Bouland et la patiente, et consulte les autorités compétentes pour disposer respectueusement de ces restes humains.

Le New York Times souligne que Harvard a récemment effectué un inventaire de plus de 20 000 restes humains dans ses collections, dans le cadre de la reconnaissance de son rôle dans l’esclavage et le colonialisme depuis le XVIIe siècle.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut