Un grand nombre d’individus, parmi lesquels figuraient des jeunes enfants, résidaient au sein des locaux inoccupés d’une société.
Evacuation d’un squat à Vitry-sur-Seine
Une opération d’évacuation a eu lieu le matin du mercredi 17 avril à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, au sud de Paris. Environ 450 personnes vivaient dans cet ancien site d’une entreprise, mais certaines avaient quitté les lieux suite à des rumeurs d’expulsion. Cette évacuation, qui a attiré l’attention des médias et des associations de défense des migrants et du droit au logement, s’est déroulée à exactement 100 jours des Jeux olympiques.
L’opération était attendue depuis plusieurs jours, ce qui a incité de nombreux sans-abri à partir avant l’arrivée des forces de l’ordre. Environ 250 agents ont été mobilisés pour cette évacuation, selon la préfecture du Val-de-Marne.
Les associations dénoncent une « invisibilisation »
Les occupants restants, environ 300 personnes, ont quitté les lieux avec leurs valises, affichant un visage inquiet. Certains vivaient dans ce squat depuis plusieurs mois, faute de trouver un logement dans le secteur privé ou en attendant un logement social.
D’après l’association United migrants, 80% des occupants étaient en situation régulière en France. Le Collectif Accès au droit a déclaré que ces personnes précaires ont été dirigées vers des structures à Bordeaux et dans les Pays de la Loire. L’association dénonce une situation où l’on évacue, disperse et invisibilise les personnes sans solution pérenne.
Depuis plusieurs mois, le collectif le Revers de la médaille, regroupant des associations venant en aide aux personnes précaires vivant dans la rue, tire la sonnette d’alarme sur le sort des sans-abri. Il affirme que les camps de fortune sont démantelés de manière plus fréquente à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques.
